Macronisme
Le président français aurait-il pu éviter de parler, dans son dernier discours, des relations bilatérales entre la France et les pays du Maghreb ? La réponse est non, si l’on tient compte de la crise dans laquelle s’est enfoncée la diplomatie de l’Hexagone ces derniers mois. Avec le Maroc, la France continue à faire un pas en avant et deux autres en arrière dans un douloureux effort pour ne pas prendre de position tranchée sur la cause première du Royaume. Cela lui coûte ce qu’il doit lui en coûter, et la France commence à bien en ressentir les impacts.
Dans son discours prononcé mardi dernier, Emmanuel Macron s’est adressé aux ambassadeurs et affirme d’ailleurs que l’heure est venue pour la France de «repenser sa relation» avec certains pays, parmi lesquels le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et l’Égypte.
Selon lui, les relations ne sont pas au niveau qu’elles devraient être avec ces pays-là. Trop langue de bois, le président français liste une batterie de raisons à cet état de fait. Mais, le plus important est qu’il annonce le début d’une série d’initiatives bilatérales qui seront enclenchées dans les prochains mois. Macron souhaite «consolider un agenda de relance intergouvernemental plus large» dans la région en accordant la priorité à des volets tels que le cofinancement ou l’environnement. Mais quid de la souveraineté nationale, Monsieur Macron ?
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO
