Opinions

Prouesse

L’économie marocaine aura finalement fait mieux que prévu au premier trimestre. Alors que les pronostics les plus optimistes tablaient sur une croissance contenue sur les trois premiers mois de l’année, les réalisations effectives sont, fort heureusement, bien plus réjouissantes.

Le PIB s’est, au final, accru de 3,5% à fin mars. C’est 3 points de pourcentage de plus que pour la même période en 2022.

À l’évidence, les précipitations du début d’année ont eu un double effet. Le premier, immédiat, avec la solide progression des activités agricoles (+6,9%). Le second impact est, lui, plus indirect. Ce n’est un secret pour personne, la consommation des Marocains, aussi bien dans le milieu urbain que rural, reste étroitement liée aux précipitations. Ce qui explique, en grande partie, la solide progression de la demande intérieure.

En dépit d’un contexte fortement inflationniste induisant une augmentation du niveau général des prix de 5,4%, toutes les composantes de la consommation finale, qu’elle soit des ménages ou de l’administration publique, contribuent sensiblement à la croissance. Une véritable prouesse. Pas en reste, les métiers mondiaux du Maroc y apportent 3,6 points de pourcentage également. Résultat : le revenu national brut disponible progresse de manière significativement plus importante (+9,9%) qu’au premier trimestre de 2022 (+2,6%), ce qui démontre que la capacité de financement de l’économie s’est améliorée. Reste à savoir si cela va continuer. Rendez-vous dans trois mois !

Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO



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