Maroc

Partenariat vert : la mise en œuvre va bon train

La récente visite de Patricia Llombart Cussac, ambassadrice de l’UE au Maroc, au siège de la CGEM avec une forte délégation, a souligné l’importance de passer de la signature à la concrétisation des objectifs communs. Cet article analytique examine les enjeux clés du partenariat vert, mettant en évidence les réalisations concrètes déjà accomplies et les défis à relever. Il offre également une perspective économique détaillée sur les opportunités et les implications de ce partenariat pour le Maroc et l’UE. 

Depuis la signature du mémorandum d’accord portant sur l’établissement du Pacte Vert entre le Maroc et l’Union européenne, sept mois se sont écoulés. Entre-temps, les deux parties ont fait un bout de chemin, notamment en élaborant un plan d’action, en dynamisant la collaboration entre différents ministères, «afin de concrétiser les engagements et d’identifier les priorités sur lesquelles nous souhaitons travailler», fait valoir Patricia Llombart Cussac, ambassadrice de l’UE au Maroc. La mise en œuvre du partenariat vert a déjà commencé, avec des échanges réguliers entre les ministres marocains et européens, des visites de haut niveau et la création d’un plan d’action spécifique. Ce partenariat offre également des opportunités pour les investisseurs européens intéressés par le marché marocain, encourageant ainsi la collaboration entre les entreprises marocaines et européennes dans le domaine des énergies renouvelables et de la transition écologique.

Priorités définies par le plan d’action
Le partenariat vert entre l’UE et le Maroc est soutenu par un plan d’action qui établit les priorités à suivre. Parmi ces priorités, les investissements dans les énergies renouvelables, tels que les projets Ouarzazate et Midelt, occupent une place centrale. Le soutien au programme marocain Terre verte, axé sur les défis de l’eau et de l’agriculture face au changement climatique, constitue également une initiative importante. «De plus, des mesures spécifiques pour soutenir les petites et moyennes entreprises dans les chaînes de valeur vertes et promouvoir leur compétitivité sont en cours de développement», annonce la diplomate.

Opportunités économiques pour le Maroc
Le partenariat vert offre au Maroc d’importantes opportunités économiques. Les mesures réglementaires et financières mises en place dans le cadre du Green Deal de l’UE créent un environnement favorable à l’investissement et à l’innovation. «Les entreprises marocaines peuvent bénéficier de ces opportunités en collaborant avec des entreprises européennes, en partageant leur expertise et en accédant à de nouveaux marchés», fait valoir la diplomate. De plus, le Maroc a le potentiel de devenir un hub industriel vert, renforçant ainsi sa compétitivité sur la scène internationale.

Défis et transformations nécessaires
Cela dit, la transition vers une économie verte présente des défis considérables pour le Maroc et l’UE. Des investissements substantiels, des ajustements structurels et des changements de mentalité sont nécessaires pour garantir une transition juste et inclusive. Les entreprises devront s’adapter aux nouvelles législations et demandes découlant de cette transition. Néanmoins, cette transformation offre également des opportunités, notamment en termes de déploiement de nouvelles technologies et de création d’emplois pour les jeunes.

Impératif de décarbonation et d’économie circulaire
La décarbonation de l’économie et l’adoption de pratiques de production et de consommation durables sont incontournables dans le contexte actuel. Outre les exigences croissantes des consommateurs en matière de durabilité, la décarbonation offre des opportunités d’innovation et de croissance économique. Selon les représentants de l’UE, «le Maroc est bien placé pour saisir ces opportunités et devenir un partenaire éco-responsable et neutre en carbone». La transition vers une économie circulaire est également un sujet crucial dans le cadre du partenariat vert. En repensant les méthodes de production et de consommation, le Maroc peut tirer parti des avantages économiques et environnementaux offerts par l’économie circulaire, tels que la réduction des déchets, l’utilisation efficace des ressources et la création de nouvelles filières de valeur.

Au-delà des discours, des actions concrètes

Pour Patricia Llombart Cussac, le partenariat vert entre l’UE et le Maroc représente une étape significative vers une économie durable et compétitive. Grâce à des initiatives concrètes, telles que les investissements dans les énergies renouvelables, le soutien à l’agriculture durable et la promotion des chaînes de valeur vertes, ce partenariat offre des opportunités économiques considérables pour le Maroc. Cependant, la transition vers une économie verte nécessitera des efforts considérables, tant du côté des entreprises que des gouvernements, pour s’adapter aux nouvelles réglementations et aux exigences de durabilité.

Pour relever les défis de la transition verte, tout en saisissant les opportunités de croissance économique et d’innovation, il est impératif que le Maroc et l’UE travaillent en étroite collaboration. En adoptant des pratiques de décarbonation, d’économie circulaire et de durabilité, le Maroc peut se positionner en tant que leader régional dans la lutte contre le changement climatique et bénéficier des avantages économiques qui en découlent. Le partenariat vert ne se limite pas à des discours et à des engagements, mais vise la concrétisation des objectifs fixés. En progressant ensemble sur cette voie, le Maroc et l’UE peuvent bâtir un avenir plus durable, protéger notre planète et créer des opportunités économiques pour les générations présentes et futures.

Modeste Kouamé / Les Inspirations ÉCO



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