LGV Marrakech-Agadir : l’ONCF lance les études d’APS à 120 MDH
L’Office national des chemins de fer (ONCF) vient de lancer, à travers sa direction des achats, cette prestation préalable à hauteur de 120 MDH. Le délai global d’exécution des études a été fixé à 16 mois.
Annoncée lors du discours royal de la Marche verte, le 6 novembre 2019, la ligne à grande vitesse (LGV) qui reliera Marrakech à Agadir est au stade de lancement des études d’avant-projet sommaire (APS). L’Office national des chemins de fer (ONCF), qui en est le maître d’ouvrage, vient de lancer, à travers sa direction des achats, cette prestation préalable à hauteur de 120 MDH. Ce coût estimatif concerne la réalisation des études APS, d’une part, de l’infrastructure, du génie civil et des équipements ferroviaires, et, d’autre part, de l’exploitation ferroviaire avec ses installations terminales et son système d’exploitation nécessaires à la ligne ferroviaire entre Marrakech et Agadir. En se référant à l’appel d’offres en question, le délai global d’exécution des études a été fixé à 16 mois. Autrement dit, les études d’APS seront livrées à partir de septembre 2024, sachant bien que le marché sera attribué à partir du 10 mai 2023, selon la date déjà fixée par l’ONCF pour l’ouverture des plis.
Selon le cahier des clauses techniques particulières (CCTP), la ligne à grande vitesse doit être interopérable au sens des spécifications techniques d’interopérabilité (STI) de la grande vitesse. Cette ligne LGV sera conçue pour un trafic mixte, à la fois pour les voyageurs avec une vitesse de 320 km/h et un fret à hauteur de 100 km/h, à la mise en service.
Globalement, le programme de la ligne à grande vitesse sous forme de schéma des installations ferroviaires (SIF) à élaborer comprend plusieurs composantes, notamment la ligne à grande vitesse elle-même, ses raccordements à la ligne existante, en plus du poste de commande à distance (PCD). A cela s’ajoutent les installations des raccordements, les gares existantes et à créer ainsi que le central sous station (CSS) et les bases travaux à créer et l’atelier de maintenance.
Pour l’ONCF, cette ligne doit être conçue de manière à ce que ses performances et son niveau de sécurité soient globalement au moins équivalents à ceux offerts par la ligne à grande vitesse Tanger-Kénitra mise en service en 2018. Sur ce dernier point, l’exploitation de la ligne à grande vitesse actuelle a démontré, selon l’ONCF, que la technologie de la voie utilisée jusqu’à présent était bien adaptée à la grande vitesse.
Dans ce sens, il est prévu une continuité en ce domaine en respectant les exigences des Spécifications techniques d’interopérabilité (STI) européennes. Au total, le détail des différentes prestations englobe dix fascicules, à commencer par les généralités, la revue et l’analyse des études de faisabilité, les études d’APS de l’infrastructure générale et les ouvrages prévus ainsi que l’établissement de la polygonale de précision.
Il s’agit aussi des APS du système d’exploitation et des études préliminaires et l’APS des tunnels et des installations terminales, des gares, y compris celle du deuxième aéroport de la ville de Marrakech prévu à Sidi Zouine, en plus des différentes jonctions et nœuds. A cela s’ajoutent le dossier de la sécurité de génie civil et la conception de l’atelier de maintenance.
Y.S / Les Inspirations ÉCO