Zones d’ombre
Il y a quelques jours, le gouvernement avançait la promesse d’une baisse imminente des prix des fruits, légumes et carburants. Alors que se profile Ramadan à l’horizon, le mois de grande consommation par excellence, cette annonce a bien de quoi dissiper la grisaille planant sur le moral des ménages depuis de longs mois.
La situation devenait, en effet, intenable pour toutes les catégories sociales, et tout le monde attendait une décision politique. Il y a eu cette annonce, ce qui n’est pas si mal, en attendant qu’elle se concrétise, et que nous soyons fixés sur son ordre de grandeur.
Maintenant, il est clair qu’en dépit de cette lueur d’espoir, certaines zones d’ombre restent incontrôlables. Elles sont, certes, liées à l’environnement macro-économique, mais peuvent entraîner des séquelles sur la conjoncture nationale, tout comme la crise en Ukraine et autres désolants épisodes du genre qui ont ponctué l’actualité mondiale au fil des deux dernières années. Car, à présent, l’ONU nous informe que l’accord sur les exportations des céréales ukrainiennes est en “situation difficile” à quelques jours de la date prévue de sa reconduction.
D’autre part, l’AIE prédit une montée record de la demande sur le pétrole au cours de l’année 2023, et la liste des faits clés ne cesse de s’allonger. Sommes-nous prêts pour absorber davantage de chocs ? Notre arsenal est-il suffisamment blindé ? Abstraction faite de toutes les prévisions, seuls le temps… et le gouvernement, nous le diront !
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO