BNP Paribas : bénéfice record en 2022
Le bénéfice net de la banque française a progressé de 7,5% sur un an, et même de 19% hors éléments exceptionnels.
Ces résultats ont conduit le groupe à relever les objectifs de son plan stratégique pour 2025. Notons que le bénéfice net a progressé de 7,5% sur un an, voire de 19% hors éléments exceptionnels (204 millions d’euros de provisions à la suite d’une loi polonaise permettant aux emprunteurs de suspendre leurs remboursements ou encore de 433 millions d’euros, en raison de la guerre en Ukraine et de la dépréciation de la filiale .. Le bénéfice net est conforme aux attentes des analystes qui tablaient sur un montant compris entre 10,01 milliards, selon FactSet, et 10,22 milliards, selon Bloomberg.
Le produit net bancaire ressort à 50,4 milliards d’euros en 2022, soit une hausse de 9% sur un an
Les revenus de tous les pôles d’activité sont en hausse, avec +15,7% pour la partie dédiée aux entreprises et aux grandes institutions, +9,3% pour les banques commerciales et les métiers spécialisés et +3% pour les métiers de financement et d’investissement.
«Fort de ces résultats qui confirment la pertinence de notre plan stratégique 2025, et confiant dans la capacité du groupe à poursuivre sa croissance disciplinée et durable, le Groupe a révisé ses objectifs à la hausse», a fait savoir Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de BNP Paribas.
Il prévoit une croissance moyenne de son bénéfice de 9% par an, de 2022 à 2025, contre 7% précédemment, soit une augmentation de quelque 1 milliard d’euros chaque année. Pour atteindre cet objectif, BNP Paribas mise, notamment, sur deux milliards d’euros de revenus supplémentaires, à l’horizon 2025, provenant de la hausse des taux provoquée par le resserrement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne visant à juguler l’inflation. Pour ce qui est du coût du risque, il s’est établi à près de 3 milliards d’euros, «en légère hausse de 1,4% par rapport à 2021». À noter que la cession de sa filiale américaine Bank of the West, finalisée récemment pour 16,3 milliards de dollars, n’est pas incluse dans le résultat.
Cette opération, qui a généré une «plus value exceptionnelle (nette d’impôts) d’environ 2,9 milliards d’euros», va permettre de libérer 11,6 milliards d’euros de fonds propres. «Cette somme sera utilisée pour accélérer la croissance grâce à des investissements ou des acquisitions ciblées, pour environ 7,6 milliards d’euros, et des rachats d’actions, en 2023, de l’ordre de 4 milliards d’euros», indique le groupe bancaire présent au Maroc depuis plusieurs décennies. Avec, en plus, un milliard d’euros de rachat d’actions au titre du bénéfice de l’année dernière, c’est environ 5 milliards qui seront alloués à ces opérations. Le dividende proposé par la banque aux actionnaires est de 3,90 euros par action. Au final, alors que le second semestre a été animé par les débats autour des superprofits en France, la banque a souligné qu’elle était «un contribuable important, avec un montant total d’impôts et taxes de 7,2 milliards d’euros payés en 2022».
Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO