Coupe du monde FIFA – Qatar 2022 : qui sont les vrais champions ?
La Coupe du monde – comme l’ensemble des manifestations sportives internationales – est une occasion pour les différents pays, peuples et cultures de se côtoyer, de se découvrir et de s’enrichir mutuellement. C’est aussi une occasion de rappeler qu’entre globalisation et balkanisation du monde, une voie intermédiaire existe.
Celle de l’acceptation et du respect de l’autre. Le monde ne serait donc pas totalement «plat» et l‘interculturel, complètement désuet. Il ne serait pas non plus totalement bal kanisé puisque les croyances, les religions et les nationalismes, nonobstant la place qu’ils occupent dans le cœur des gens, n’ont pas – ou du moins ne devraient pas – avoir le dernier mot, surtout sur des terrains de foot.
L’attitude hautaine de certains pays participants à la Coupe du monde au Qatar s’est ainsi vite heurté aux efforts du pays organisateur et aux résultats éloquents arrachés par un dévouement et une persévérance inégalés. Un tel succès n’a pas manqué de rappeler à ces détracteurs leurs échecs en matière de gestion des crises sociales, de politique internationale, d’approvisionnement de leurs populations en énergie, ou même leur incapacité à réussir dignement leur participation à cette compétition.
Citons à titre d’exemple l’organisation d’un match aussi important que la finale de la Ligue des champions, qui opposa Liverpool au Real Madrid, et qui a été retardé à cause d’une ambiance extrêmement tendue autour du stade de France.
Le Qatar a donc réussi son pari, et la Coupe du monde a été une fête de l’interculturalité où avoir l’humanité en commun l’a remporté sur toute autre vision ségrégationniste du monde. Les cultures des différents pays participants ont ainsi brillé et étalé leurs visages sous formes de danses, de costumes, de joie, de pleurs et diverses autres manifestations.
Dans cette magnifique «agitation», une culture s’est spécialement distinguée et a brillé de 1.000 feux ! Arabo-musulmane certes, mais marocaine plus précisément. Contemplée par le monde entier, elle a été jalousée par les uns, huée par les autres mais globalement appréciée et admirée. Nos joueurs et supporters ont été naturels et «comme il faut travailler pour être naturel !», nos chants, nos cris, nos larmes, nos rires, nos accolades, nos embrassades, nos célébrations, joies et colères l’ont été aussi.
«L’homme est un être culturel par nature parce qu’il est un être naturel par culture» ! disait Edgar Morin. Et si nous n’étions pas sur le podium officiel, il devrait nous suffire d’avoir gagné l’amour, la sympathie et les encouragements de tant de peuples et de nations. À tout égard, nous avons été des champions. Techniquement mais aussi culturellement.
Notre performance et notre cohésion méritent bien d’être célébrées et de la meilleure façon. Maintenant que c’est chose faite, l’heure est à la capitalisation en vue de réalisations futures.Dima Maghreb. Siiir, Siiir, Siiir !