Monde

Chine: L’inflation, au plus haut depuis deux ans, tout en restant modérée

En s’affichant, en juillet, à 2,7% sur un an, le taux d’inflation en Chine progresse moins rapidement que prévu, en raison de la baisse des prix des matières premières. La tendance a été, notamment, soutenue par le cours du porc, la viande la plus consommée dans le pays, qui a bondi de plus de 20%. 

En juillet, l’indice des prix à la consommation en Chine s’est inscrit en hausse de 2,7% sur un an, soit moins qu’attendu, contre 2,5% le mois précédent, a annoncé le Bureau national des statistiques (BNS).

Contrairement à de nombreux autres pays, notamment en Europe et aux États-Unis, les prix à la consommation n’ont pas explosé chez le géant asiatique, malgré les conséquences de la guerre en Ukraine. À titre de comparaison, en juillet, l’inflation sur un an était de 6,1% en France.

Des denrées alimentaires plus chères
Cette hausse est due «à l’augmentation des prix du porc, des légumes frais et d’autres aliments, ainsi que de facteurs saisonniers», a souligné, dans un communiqué, Dong Lijuan, statisticienne au BNS. Les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 6,3% en juillet sur un an, le porc connaissant lui, une flambée de 20,2%, après avoir déjà vu son prix augmenter le mois dernier.Cette viande est omniprésente dans la composition d’innombrables plats.

À noter que cette hausse s’explique par la réticence de certains éleveurs à vendre leur bétail (car ils veulent maximiser leurs gains en profitant des cours élevés), ainsi que par une reprise de la demande des consommateurs, selon le BNS.

Du côté des carburants, si leurs prix étaient plus élevés en juillet qu’à la même période de 2021, ils ont augmenté moins vite que le mois dernier, a indiqué Dong Lijuan.

«Le taux d’inflation global a été porté par l’envolée des prix de l’essence et, plus récemment, par un rebond de celui des denrées alimentaires», souligne, dans une note, Julian Evans-Pritchard, du cabinet Capital Economics. Selon lui, la faiblesse du marché du travail, avec de nombreuses personnes peinant à trouver un emploi en raison de la conjoncture actuelle, pourrait toutefois enrayer cette hausse des prix et faire baisser l’inflation au second semestre.

Baisse des prix des métaux non ferreux
Du côté de l’indice des prix à la production, qui mesure les prix des marchandises à la sortie des usines, l’inflation s’est tassée le mois dernier, avec une progression de 4,2% sur un an contre 6,1% en juin. Les analystes anticipaient une progression plus forte.

Le BNS a expliqué cette tendance par une baisse des cours des matières premières sur les marchés internationaux, notamment ceux du pétrole brut et des métaux non ferreux.

Sami Nemli avec agences



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