Afrique : la Greentech s’impose dans les écosystèmes
Les enjeux climatiques sont au cœur des problématiques politiques mondiales, mais également économiques. La Tech n’est pas en reste dans le domaine, qu’elle se nomme Greentech ou climateTech.
Selon un rapport de London & Partners et de Dealroom, 2021 a été une année record pour les investissements dans la ClimateTech avec plus de 32 milliards investis. Une dynamique qui se ressent en Europe, mais également sur le continent africain. Les AfricaTech Awards de cette année ont accordé une distinction spéciale aux start-ups qui luttent contre le changement climatique.
Primé, le Kényan Bonnie Mbithie, avec son initiative de recyclage des déchets informatiques. Il est convaincu que les nouvelles technologies peuvent jouer leur rôle dans la préservation de l’environnement. «Je crois que la technologie a un grand rôle à jouer. Mais elle est très liée au changement climatique.
Plus nous avons de technologies, plus cela affecte le changement climatique. S’il n’y a pas une bonne façon de gérer les déchets des technologies, il doit y avoir un équilibre entre la façon dont nous les consommons et la façon dont nous les traitons lorsqu’elles ne fonctionnent plus».
De nombreuses start-ups africaines ont des activités liées à l’environnement. Parmi elles, implantée à Brazzaville et Pointe Noire, GreenTech Africa a développé un absorbant d’hydrocarbure naturel. Ce dernier est fabriqué à base de jacinthe d’eau, une espèce invasive sur les cours d’eau congolais.
«Nos absorbants ont une capacité d’absorption plus grande et plus importante par rapport aux absorbants synthétiques qu’on peut trouver sur le marché. Et ici au niveau du marché européen, on trouve beaucoup plus d’absorbants synthétiques. Et nous, nous venons avec cette valeur ajoutée».
La technologie dans le domaine de l’environnement intéresse les petits entrepreneurs, mais également les grandes entreprises comme TotalEnergies. Début 2022, l’entreprise s’est engagée à réduire de 50% ses émissions de méthane d’ici 2025. Et pour cela, elle compte sur l’innovation.
«Auséa c’est le capteur le plus performant au monde aujourd’hui», affirme Louise Tricoire, en charge de la lutte contre les émissions de CO2 et de méthane chez TotalEnergies. Depuis 2017, Total en partenariat avec le CNRS et l’Université de Champagne Ardenne a développé Auséa, un capteur intelligent : «Ce capteur a été développé pour améliorer la connaissance de nos émissions de méthane, on l’a ensuite miniaturisé et porté sur drone et donc développé ces algorithmes de rétrocalcul», explique Louise Tricoire.
Cela nous a amenés en 2021 à faire des tests en réel sur des plateformes onshore et offshore», ajoute la directrice.
Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ÉCO