Éco-Business

Talents africains : Attijariwafa bank mise sur la jeunesse

Riche en annonces, l’ouverture de la 2e édition du colloque digital «Talents africains», initié par le groupe Attijariwafa bank, a été marquée par l’annonce faite par Mohamed El Kettani, président directeur général, d’un large programme de formation à l’entrepreneuriat, dédié aux étudiants africains. Il sera lancé, au cours du mois de décembre 2021, par le Capital humain du groupe. 

La proportion des jeunes dans la population africaine ne cesse d’augmenter, d’où la question préoccupante concernant la capacité d’absorption par l’économie africaine des nouveaux entrants sur le marché du travail. Afin d’apporter sa contribution à cette problématique cruciale, le groupe Attijariwafa bank (AWB) a donné, jeudi, le coup d’envoi de sa deuxième édition du colloque digital «Talents africains». Riche en annonces, l’ouverture de cet évènement a été marquée par l’annonce par Mohamed El Kettani, président directeur général d’AWB, du lancement d’un ambitieux programme de formation à l’entrepreneuriat. «Dans le cadre du partenariat entre AWB et l’Agence marocaine de coopération internationale, un large programme de formation à l’entrepreneuriat sera lancé dès ce mois de décembre 2021 par le Capital Humain Groupe d’AWB et les Centres Dar Al Mokawil au profit d’un large panel d’étudiants africains issus du canal de la coopération», a déclaré El Kettani lors de son intervention.

La jeunesse : pierre angulaire de toutes  les initiatives
Pour sa part, Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, a également annoncé que «le gouvernement lancera le programme d’urgence «Forsa», doté d’1,5 MMDH. Ce dernier se couplera au programme «Intelaka» pour booster l’accompagnement de 50.000 TPE d’ici 2026». Sekkouri a mentionné, lors de son allocution, que le ministère a prévu des actions urgentes qui seront déployées dès 2022 et d’autres, plus structurantes, dont la mise en œuvre nécessitera une vision de développement ascendante. Insistant sur l’importance de ce gisement de talents en Afrique, Mohamed El Kettani, PDG d’AWB, a déclaré que «l’Afrique dispose d’un dividende démographique qui constitue une réelle opportunité et un levier puissant de développement pour la faire rayonner. De ce fait, les talents africains doivent constituer la pierre angulaire de toutes les initiatives destinées à faire de l’Afrique un espace de progrès, en investissant massivement sur sa jeunesse en tant que catalyseur d’un Nouveau modèle de développement viable et inclusif», indique-t-il.

La moitié de la population africaine aura moins de 25 ans en 2050
Toujours selon El Kettani, «la moitié de la population africaine sera âgée de moins de 25 ans en 2050, d’où la nécessité d’agir de manière structurée pour faire de l’accompagnement de nos talents une priorité. Ce potentiel doit être notre première force, en cultivant l’excellence et en s’appuyant sur l’inclusion et l’égalité des chances», ajoute-il en rappelant l’Agenda 2063 de l’Afrique visant à transformer le continent en puissance mondiale de l’avenir. Le même constat a été partagé par Sekkouri. «35 % des jeunes, à l’horizon 2050, seront africains. Notre action ne peut que s’intégrer dans cet enjeu fondamental de porter tout l’intérêt requis à la jeunesse à travers la dynamisation d’un marché du travail productif, mais également inclusif», explique le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences. Et d’ajouter que «le continent fait face à de nombreux défis. Nous sommes des sociétés de l’égalitarisme parce que nous disposons de générations qui ont une vision aspirationnelle du monde et, par la force des choses, les jeunes âgés aujourd’hui de 24 ans ne voudraient pas attendre trop longtemps pour accéder aux responsabilités».

AWB accélère le programme Yeelen
En tant que multinationale panafricaine, le groupe AWB est présent actuellement dans 15 pays du continent. Il est porteur à la fois d’une stratégie panafricaine et d’une démarche RSE aux côtés des compétences africaines. «L’Afrique, qui a gagné en attractivité, représente aujourd’hui un terrain qui cultive la croissance pour les opérateurs économiques. Dans ce sens, notre responsabilité, en tant qu’opérateur économique, est de contribuer à cette dynamique constructive déclenchée à l’échelle continentale», estime Mohamed El Kettani. Prônant la diversité comme une réelle richesse, le Groupe AWB, à travers ses équipes de Capital Humain, recrute des talents issus des pays où il est présent afin de rejoindre AWB au Maroc. «Le groupe a accéléré le programme Yeelen avec une importante dynamique de recrutement. Lancé en 2010, ce dispositif consiste à sélectionner les étudiants africains les plus brillants, issus des universités et écoles de commerce et d’ingénieurs marocains», précise le PDG d’AWB. Ces talents évoluent dans les différentes lignes de métiers au Maroc, pendant une durée allant de 12 à 36 mois, à l’issue de laquelle ils rejoignent les filiales du groupe en Afrique.

L’élargissement des partenariats avec les acteurs académiques
Le Groupe a procédé à l’élargissement de ses partenariats avec les acteurs académiques à l’échelle continentale à travers des feuilles de route structurées, destinées à accompagner la montée en compétence des jeunes, tout en renforçant leurs capacités, et à favoriser leur insertion professionnelle. Pour sa part, Mohamed Soussi, directeur exécutif en charge du capital humain, a déclaré que «le Groupe a renforcé les initiatives en faveur des talents africains. Dans ce sens, AWB a scellé des partenariats à forte valeur ajoutée avec de nombreux acteurs académiques afin de participer activement à l’émergence de compétences chez les jeunes». Avec l’avènement de la crise sanitaire, AWB a accéléré aussi l’investissement dans le digital qui est devenu un levier d’efficacité, d’efficience et surtout de performance. De même, les moyens de collaboration ont permis d’accélérer les initiatives en matière de développement des compétences. Par ailleurs, deux tables rondes ont été initiées à l’issue de la cérémonie d’ouverture. L’une a porté sur les hubs d’excellence académique en Afrique, l’autre sur les économies africaines et leurs capacités à accélérer les progrès vers la réalisation des objectifs de développement et des aspirations des jeunes.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO



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