Maroc

Laâyoune-Sakia El Hamra : des projets qui s’adaptent aux besoins

La Région de Laâyoune-Sakia El Hamra figure dans la zone de «récupération économique significative», selon le dernier diagnostic gouvernemental. Le plan d’action pour 2022 capitalise sur les signes encourageants qui se dégagent des principaux indicateurs sectoriels des moteurs de croissance de la région.

Les perspectives positives de croissance pour l’année 2021, avec le retour progressif à la normale et le regain de confiance des opérateurs, placent la Région de Laâyoune-Sakia El Hamra dans le groupe de «récupération significative des activités». C’est ce qui ressort du rapport économique établi par le gouvernement qui s’attend à ce que l’économie régionale reprenne son rythme de croissance normal d’avant la crise sanitaire. «La Région de Laâyoune-Sakia El Hamra devrait clôturer l’année 2021 avec un taux de croissance de sa valeur ajoutée supérieur à 4,9% », indiquent les prévisions de l’Exécutif. Cette performance est attribuable, principalement, aux secteurs de l’administration publique et sécurité sociale (2,3 points), de l’éducation, santé et action sociale (1,3 point), ainsi que de l’immobilier, location et services rendus aux entreprises (1,1 point). À souligner qu’une nouvelle approche d’évaluation de l’impact de la pandémie sur la région en 2020, fruit d’un partenariat entre le Maroc et la Banque Mondiale, a été appliquée. Cette analyse se base sur l’évaluation de l’impact de plusieurs scénarios d’évolution de la pandémie sur une série de secteurs prédéterminés. Les modalités d’analyse ont porté sur l’évolution, en 2020, des valeurs ajoutées sectorielles générées par le région (aux prix courants) et de l’emploi régional, alors que les prévisions pour 2021 ont été établies, quant à elles, sur la base des résultats sectoriels des comptes nationaux du premier trimestre 2021 et de l’évolution de la population active de la région.

Les chantiers listés
Les modalités relatives au montage financier de plusieurs projets, dont le lancement est prévu en 2022, ont déjà été arrêtées. La liste des projets concernés comprend, en premier lieu, l’augmentation des capacités de traitement du port de Laâyoune, avec la première phase des travaux qui devrait bientôt démarrer, en vue de renforcer les infrastructures destinées aux activités génératrices de valeur ajoutée. La mise à niveau urbaine des quartiers sous-équipés de la ville d’El Marsa est, également, projetée. Une enveloppe de 27 MDH sera débloquée, à cet effet, dans l’objectif d’améliorer les conditions de vie de la population concernée, en la dotant des infrastructures nécessaires. Dans le domaine minier, le renforcement de l’attractivité de l’offshore atlantique sud figure aussi parmi les principaux projets finalisés. L’effort sera focalisé sur Tarfaya et Lagouira Offshore, ainsi que sur l’exploration minière à Ait Trayes, qui démarrera par «une évaluation du potentiel du sable siliceux», selon ce qui se dégage de la carte des principaux projets programmés par l’État dans la région pour 2022. Le nouveau port phosphatier de la ville est, par ailleurs, pris en compte, avec une enveloppe de plus de 5,2 MMDH, tout comme le nouveau complexe d’engrais. Du côté de l’énergie électrique, l’installation de nouveaux groupes électrogènes dans les centrales Diesel de Boujdour, Smara et Tarfaya est projetée ainsi que la réalisation d’une nouvelle ligne 60KV, ce qui est de nature à améliorer sensiblement la qualité des services rendus aux citoyens. En matière d’assainissement liquide, l’augmentation de la capacité d’épuration et du taux de dépollution de l’ensemble des centres urbains est prévue, avec une dotation de l’ordre de 449 MDH.

Younes Bennajah / Les Inspirations ÉCO Docs



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