Fès-Meknès : le CRI met en valeur l’offre foncière de la région
Le CRI a élaboré un nouveau guide de la situation foncière de la Région Fès-Meknès, mettant en exergue les opportunités existantes dans le foncier industriel, logistique et de services.
Souvent considéré comme une véritable entrave à l’investissement, l’accès au foncier, dans la Région Fès-Meknès, gagne en transparence. Dernièrement, le Centre régional d’investissement (CRI) Fès-Meknès a conçu un nouveau guide du foncier, mettant ainsi un terme au casse-tête des opérateurs économiques qui n’ont eu cesse de dénoncer les difficultés d’accès au foncier. Ce document, qui dresse un état des lieux de l’existant dans les zones industrielles en activité ou en projet, constitue un outil pratique d’aide à la décision, à l’intention des opérateurs désireux d’investir dans la région et fournit, également, des informations utiles, dans le cadre de la recherche du foncier devant abriter le projet. L’ensemble des informations pertinentes, telles que la nature du foncier, le mode de mobilisation, le prix et le type d’activité, a été recensé, analysé et actualisé afin d’en assurer l’homogénéisation et l’exactitude, à l’échelle de la région. Le guide du CRI Fès-Meknès se veut, également, une réponse au dernier rapport de la Société financière internationale (SFI), du groupe de la Banque mondiale, qui précise que «l’investissement foncier a été une contrainte critique pour les activités des entreprises au Maroc. Il ne s’agit pas d’une question de disponibilité physique des terrains, leur disponibilité semble raisonnable et semblable à celle des benchmarks mondiaux. En revanche, les contraintes tiennent à un système foncier complexe, à la diversité des réglementations de gestion foncière, à la capacité insuffisante de l’administration foncière ainsi qu’à des décisions, en matière d’aménagement du territoire, qui ne correspondent pas aux besoins réels des investisseurs».
Concrétiser la vision régionale
La Région Fès-Meknès aspire à un développement intégré, durable, inclusif, et qui profite à l’ensemble des territoires qui en relèvent. Disposant d’atouts stratégiques sur les plans socio-économiques, elle est confrontée à cinq défis majeurs qu’elle se doit de relever, en vue d’améliorer sa compétitivité et de diversifier son industrie. Elle est ainsi appelée à proposer une véritable offre de valeur, en se démarquant des filières présentes. Elle doit, également, réussir à attirer une ou deux «locomotives», afin de développer, tout autour, un écosystème intégré, instaurer des incitations financières et fiscales, mettre à niveau les infrastructures (site et hors site) et déployer un effort commercial et marketing soutenu. Environ 80% des emplois de l’industrie de la région sont portés par quatre secteurs d’activité, à savoir le textile-cuir (36%), l’automobile (15,7%), l’agroalimentaire (13%) et l’offshoring (15,2%). Pour rappel, le potentiel régional est de l’ordre de 32 MMDH de chiffre d’affaires et 62.000 emplois à l’horizon 2030, englobant huit secteurs au total. La stratégie, pour réaliser les objectifs projetés, s’appuie sur le développement de filières porteuses, notamment à travers la mise en place de plateformes Agro/Produits du terroir, Green Textile District et Tech et Mobility. Afin d’atteindre ce développement intégré, une vision de développement a été conçue, visant à promouvoir une économie qui repose sur la valorisation des ressources locales, consolide les activités existantes et concrétise les opportunités recensées en facteurs de production de richesses. Il s’agit aussi de promouvoir des niches dans les créneaux pour lesquels la région présente des avantages compétitifs : agriculture, agro-industrie, tourisme, artisanat. Ceci suppose une certaine diversification de son socle économique et l’émergence de nouveaux secteurs porteurs, économie du numérique et du savoir, notamment.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO