Qui prendra la place d’El Otmani ?
Même si tout peut arriver, à un mois du grand rendez-vous du 8 septembre, le RNI a marqué des points. Ses performances aux élections des chambres professionnelles le placent ni plus ni moins comme le favori.
Il faut dire que le travail finit toujours par payer : le parti d’Akhannouch a fait beaucoup mieux qu’en 2015 et engrange désormais 628 sièges (presque le double), devant le PAM avec 363 sièges, et l’Istiqlal avec 360 sièges, tandis que le PJD est en chute libre avec 49 sièges, (soit deux tiers de moins). Rien n’a fait dévier le parti de la colombe de sa trajectoire. Plus structuré, mieux organisé sur le terrain et en coulisses, plus déterminé que jamais, le RNI a logiquement récolté les fruits de son labeur, tandis que le PJD, a perdu de précieux points psychologiques dans la course au Graal.
Le parti d’El Otmani a été moins présent sur le terrain, moins soudé et a trop compté sur ses acquis du passé. Alors que le patronat s’est mobilisé encore plus que par le passé, les chambres de commerce et d’industrie n’ont jamais été le point fort du parti de la lampe. Sans parler des scissions, trop nombreuses, qui ont affaibli le PJD. Avec des ministres trop effacés et une baisse logique de sa cote de popularité en l’absence du feu-follet Benkirane, le PJD aura toutes les peines du monde à sortir vainqueur. Par contre, le RNI, a attendu son heure. Pourtant bien placés, le PAM et l’Istiqlal ne semblent pas suffisamment armés pour lui tenir tête dans un mois. Du coup, un homme fort du RNI prendra-t-il la place d’El Otmani?
Hicham Bennani / Les Inspirations ÉCO