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Espagne : les séparatistes catalans graciés veulent toujours l’indépendance

Sortis de prison mercredi, après que le gouvernement espagnol les a graciés la veille, les neuf dirigeants catalans incarcérés pour leur implication dans le référendum d’autodétermination d’octobre 2017 ont réaffirmé leur volonté de combattre pour l’indépendance de la Catalogne. Au lendemain de l’annonce de leur grâce par un gouvernement central désireux de réfréner les velléités indépendantistes en lançant des discussions sur l’avenir de la région, sept d’entre eux ont quitté la prison de Lledoners, à Sant Joan de Vilatorrada, près de Barcelone, en brandissant une banderole «Freedom for Catalonia» (Liberté pour la Catalogne).

Accueillis par le président séparatiste de l’Exécutif régional catalan, Pere Aragones, ils ont assuré qu’ils étaient encore plus favorables à l’indépendance qu’en 2017. Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, qui doit rencontrer Pere Aragones le 29 juin pour lancer des négociations visant à résoudre ce conflit politique, a relativisé l’attitude des séparatistes libérés, précisant que la grâce n’avait jamais eu pour objectif de les faire changer d’opinion. Les autorités catalanes réclament toujours l’organisation d’un nouveau référendum d’indépendance sous l’égide des autorités nationales, ce que Madrid exclut fermement.

«Ce n’est pas seulement que la question est anticonstitutionnelle, c’est aussi que nous ne pouvons pas continuer à fracturer la société catalane», a déclaré Pedro Sanchez devant le Parlement alors qu’il était interpellé par des élus séparatistes.

Au-delà du référendum, les séparatistes catalans réclament également une amnistie générale pour les activistes dont le sort est encore en suspens devant la justice pour leur participation à la consultation de 2017, soit environ 3.000 personnes.

De son côté, le gouvernement central exclut l’éventualité d’une amnistie générale qui concernerait également des indépendantistes ayant fui l’Espagne, comme l’ancien président catalan Carles Puigdemont. Les neuf dirigeants séparatistes libérés mercredi ne bénéficient d’ailleurs que d’une grâce conditionnelle et restent interdits d’occuper une fonction publique.

Sami Nemli avec agences / Les Inspirations Éco



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