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Berlin : un autre sommet international pour tenter de pacifier la Libye

Garantir la tenue d’élections en Libye en fin d’année et écarter troupes étrangères et mercenaires. C’est l’objectif des principaux pays impliqués dans le conflit, qui se réunissent mercredi à Berlin pour un nouveau sommet. Et pour la première fois, le gouvernement de transition libyen participera à cette conférence des ministres des Affaires étrangères.

Le 19 janvier 2020, une première conférence avait réuni dans la capitale allemande, sous l’égide des Nations unies, les dirigeants des pays impliqués dans le conflit et était parvenue à un accord fragile pour mettre fin au conflit. Dix ans après le renversement de Mouammar Kadhafi, les participants feront notamment le point sur la transition politique en Libye depuis la précédente conférence et «les prochaines étapes vers une stabilisation durable», explique le ministère allemand des Affaires étrangères, hôte de la conférence.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, devrait intervenir en vidéo. Les États-Unis seront aussi représentés via le secrétaire d’Etat américain, en tournée européenne. Le principal enjeu sera de garantir la tenue simultanée des élections présidentielle et législative le 24 décembre, que le gouvernement de transition, dirigé par le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, a promis d’organiser. Mais les divisions entre les deux pouvoirs rivaux, en Tripolitaine (Ouest) et Cyrénaïque (Est) ont resurgi ces dernières semaines. Une trêve officielle est en vigueur depuis octobre, mais l’envoyé des Nations unies pour la Libye, Jan Kubis, a lui-même reconnu en mai que les progrès concernant l’unification des institutions divisées et le retrait des forces étrangères étaient au «point mort».

En décembre, l’ONU estimait à quelque 20.000 le nombre de mercenaires et combattants étrangers en Libye : des Russes du groupe privé Wagner, des Tchadiens, des Soudanais, des Syriens… Plusieurs centaines de militaires turcs sont eux aussi présents en vertu d’un accord bilatéral conclu avec le précédent gouvernement de Tripoli. Fin avril, la Ligue des Etats arabes, l’ONU, l’Union européenne et l’Union africaine avaient réclamé ensemble un retrait des forces étrangères. Une dispersion brutale de ces hommes surarmés représenterait toutefois une nouvelle menace pour la région, craignent des diplomates de l’ONU. Le président tchadien Idriss Déby Itno a ainsi trouvé la mort en avril lors d’une offensive de rebelles tchadiens venus de Libye.

Sami Nemli avec agences / Les Inspirations Éco


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