États-Unis : 59 firmes chinoises de défense et “tech“ sur liste noire
L’administration du président américain Joe Biden a publié, en fin de semaine, un nouveau décret interdisant aux entités américaines d’acheter ou de vendre des actions de 59 entreprises chinoises ayant des liens présumés avec les secteurs de la défense ou des technologies de surveillance.
Le département américain du Trésor va appliquer et mettre à jour «sur une base continue» cette nouvelle liste noire, ont déclaré de hauts représentants de l’administration. Cette liste remplacera l’actuelle liste du département de la Défense et entrera en vigueur le 2 août, ont-ils précisé. S’exprimant devant des journalistes, l’un des représentants a indiqué que le nouveau décret visait à rendre plus juridiquement viable une interdiction similaire décidée par l’administration de l’ancien président Donald Trump et à souligner la volonté de l’actuelle administration de s’assurer que personne aux États-Unis «ne finance le complexe industriel militaire» de la Chine.
En incluant les entreprises chinoises du secteur des technologies de surveillance, le nouveau décret élargit la portée des anciennes mesures, ont souligné les représentants. «Nous nous attendons pleinement à ce que, dans les mois à venir, (…) des compagnies supplémentaires soient ajoutées aux restrictions prévues par le nouveau décret», a déclaré l’un d’entre eux. Joe Biden réexamine la politique de Washington à l’égard de Pékin sur un certain nombre d’aspects, sur fond de relations tendues entre les deux plus grandes puissances économiques mondiales.
Le nouveau décret s’inscrit dans le cadre d’une série plus large de mesures destinées à contrer la Chine, notamment en renforçant les alliances des États-Unis et en investissant pour rendre l’économie américaine plus compétitive.
D’après l’un de ses représentants, les directives données par le département du Trésor incluront la question de savoir si les entreprises chinoises facilitent «la répression ou de graves violations des droits de l’homme» en Chine ou à l’étranger. Les investisseurs bénéficieront de temps pour «défaire» leurs investissements, a indiqué un autre représentant.
Sami Nemli avec agences / Les Inspirations Éco