Construction du nouveau port Dakhla Atlantique: le groupement SGTM-Somagec se démarque
Le groupement SGTM-Somagec a été retenu lors de la phase de présélection pour la construction du nouveau port Dakhla Atlantique.
Voilà un bon point stratégique marqué à la fois par SGTM et Somagec ! Les deux entreprises, constituées en groupement, viennent de prendre une bonne longueur d’avance dans le marché relatif aux travaux de construction du port Dakhla Atlantique. Daté du 28 avril dernier, le procès verbal de la séance d’admission de l’appel d’offres avec présélection pour la réalisation de ce projet souligne que «seul le groupement SGTM–Somagec-Sud a été retenu comme concurrent admissible sans réserves». Selon le ministère de l’Équipement, du transport de la logistique et de l’eau, la prochaine phase portera sur la présentation et l’évaluation de l’offre technique et financière du groupement retenu, avant l’annonce de l’attribution du marché et le démarrage des travaux. Il est à rappeler que quatre candidats avaient soumissionné à l’appel d’offres en question. En plus du groupement Somagec (Maroc)/SGTM (Maroc), trois autres candidats ont montré leur intérêt. Il s’agit du groupement Archidoron (Grèce)/SEPROB (Maroc), Eiffage (France) et The Arab Contractors (Égypte). Après la désignation du consortium SGTM-Somagec pour la construction du complexe portuaire, il reste à boucler l’étape d’évaluation technique et financière avant la conclusion de l’accord et le lancement effectif des travaux.
Un port stratégique
Techniquement parlant, le projet du port Dakhla Atlantique, qui avait fait l’objet d’une convention signée en février 2016, est doté d’une conception évolutive et extensible. Il concerne un port en eaux profondes sur la façade atlantique de la Région Dakhla-Oued Eddahab, selon trois composantes : un port de commerce à une profondeur de -16 m/zéro hydrographique, un port dédié à la pêche côtière et hauturière et un port dédié à l’industrie navale. Par ailleurs, le port sera adossé à une zone industrialo-logistique de 1.650 hectares. Les trafics prévisionnels pour les premières années sont estimés à 2,2 millions de tonnes pour les marchandises. Le volume de produits de la mer est, lui, estimé à 950.000 tonnes. La mise en place de ce projet nécessite un investissement de 10 MMDH pour 8 ans de travaux au minimum. Il sera réalisé au niveau de Ntireft, à 40 km au nord de la ville de Dakhla, dans une zone relevant de la commune rurale El Argoub.
Plus de compétitivité
Le port Dakhla Atlantique représente l’incarnation des projets stratégiques dans le cadre du modèle de développement des provinces du sud. Ce mégaprojet, également structurant pour l’Afrique de l’Ouest, permettra de renforcer l’infrastructure de la région avec un outil logistique moderne et évolutif. De plus, il permettra de valoriser la ressource halieutique grâce à la mise en place d’infrastructures portuaires et des espaces industriels bord à quai. Objectif visé: assurer plus de compétitivité à la filière de la pêche. Ceci sans oublier la contribution du complexe portuaire au soutien du développement économique, social et industriel dans tous les secteurs productifs nationaux, en l’occurrence, l’agriculture, les mines, l’énergie, le tourisme, le commerce, etc.
Sanae Raqui / Les Inspirations Éco