Doing Business
Trois piliers, sept défis et trente-trois initiatives stratégiques prioritaires… c’est une véritable arborescence d’axes que la politique nationale d’amélioration de l’environnement des affaires, lancée hier par le Comité national de l’environnement des affaires. Toutes les questions que se posent politiques et tissu économique, depuis des années, sur les moyens d’améliorer la place et la visibilité du royaume sur l’échiquier mondial du business devraient a priori, dès maintenant, trouver réponses au moyen d’actions ciblées et de mesures claires. Désormais, nous savons où nous allons et ce qu’il nous faut faire sur chacun des piliers de ce chantier national. L’autre point positif est que cette feuille de route ne sera ni celle du gouvernement, ni celle des opérateurs, mais une politique nationale élaborée par les deux et devant être portée par tous. Plus que cela, les objectifs et délais fixés dans le cadre de cette stratégie contraindront au respect minutieux des objectifs et délais de toutes les feuilles de route y afférentes (simplification des procédures, amélioration des délais de paiement…). Comme au domino, il ne sera pas permis de dérailler sur un chantier de peur de déstabiliser toute la chaîne. Sur le papier, donc, la vision est éclairée et le mécanisme paraît séduisant. Dans le déploiement, il reste à faire en sorte que les rouages soient correctement huilés et que les maillons de suivi et de contrôle soient efficaces. Certes, un baromètre sera mis en place, ainsi que davantage de tableaux de bord pour observer et analyser les évolutions de l’économie nationale sous le prisme de l’investissement, mais il faudra aussi, et surtout, enclencher une dynamique de terrain, notamment dans les régions. Les territoires devraient, en ligne avec les grandes orientations de la politique nationale du Doing Business, travailler sur leurs lacunes, se challenger et capter l’investissement, petit comme grand. C’est aussi cela, la régionalisation !
Meriem Allam / Les Inspirations Éco