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Secteur associatif : le potentiel est là, mais…

L’Association marocaine de développement social (AMADS) dévoile les résultats d’une enquête menée sur 350 associations marocaines dans le but de ressortir leur potentiel.

Comment se portent les associations actives au Maroc et de quelle manière leur gestion interne est-elle assurée? Deux questions cruciales, dont les réponses permettent de dresser un topo préliminaire de l’état de santé de ces acteurs clé de la société civile. Basée sur un échantillon de 350 associations marocaines, une enquête récemment réalisée par l’Association marocaine de développement sociale (AMADS) esquisse des éléments de réponse. Selon les résultats de ce sondage fraîchement rendus publics, 27% des entités questionnées déclarent une capacité moyenne à trouver les bonnes compétences pour le développement de leurs activités. D’un autre côté, 47% d’entre elles indiquent éprouver des difficultés à trouver les bons profils et 26% relèvent une certaine facilité à trouver les bonnes ressources.

Concernant les emplois, 40% des associations interrogées soutiennent n’avoir aucun employé à temps plein et 54% emploient entre 1 à 9 personnes en permanence. Il faut savoir que le but de cette enquête était de ressortir le potentiel et les capacités des associations du tissu national. C’est pourquoi, dans le cadre de cette enquête, l’AMADS a répertorié neuf axes d’interventions principaux. Il s’agit notamment de l’éducation, du sport, de la santé, de la culture, de l’alphabétisation, des droits de l’Homme, de la protection de l’enfance, de l’environnement et du genre. Par ailleurs, et concernant les bénéficiaires, l’enquête fait ressortir que seuls 2% des associations sondées comptent à leur actif plus de 5.000 bénéficiaires par an. 23% d’entre ces organismes affirment également œuvrer pour un nombre de bénéficiaires allant de 180 à 400 et 8% servent moins de 40 bénéficiaires.

À ce propos, l’AMADS confirme une donnée arithmétique importante, celle de la corrélation entre le nombre de bénéficiaires et celui des employés permanents. Concernant le budget, 74% des associations ayant pris part à l’enquête déclarent disposer d’un budget en nature inférieur à 100.000 DH et 76% affirment disposer de moins de 100.000 DH de budget numéraire. Dans un autre registre, l’enquête de l’AMADS note qu’il existe un certain équilibre concernant les moyens de financement, 48% étant financées grâce aux soirées de gala, 31% via le mécénat, 47% par des dons et legs et 45% par des contrats cadres. L’on apprend également que 78% des associations concernées font appel à deux moyens de financement au maximum. En guise de conclusion, l’AMADS note que le segment associatif marocain est porteur d’emploi de valeurs ajoutées sociétales et note une prédisposition de développement importante. Encore faut-il renforcer les moyens déployés et multiplier les sources de financement, mais aussi les ressources mobilisées. Faut-il le rappeler, cette enquête a été menée en prélude du Forum de l’’action sociale (FOR’AS) qui se tiendra du 16 au 18 septembre prochains à Casablanca. Selon les organisations, ce forum est une première mondiale initié par des Marocains pour le Maroc. L’objectif est de valoriser, reconnaitre et consolider le travail des associations, des entreprises citoyennes, des mécènes ainsi que des agences de développement et de l’action sociale au Maroc. 

Mariama Ndoye / Les Inspirations Éco


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