Maroc

Laboratoires privés : qu’est-ce qui change pour les tests PCR?

Avec un réseau de 18 laboratoires autorisés à effectuer les tests PCR, le ministère de la Santé vient de mettre à jour le cahier des charges fixant la réalisation du diagnostic de la Covid-19 par qRT-PCR au niveau des laboratoires privés . Cette opération concerne essentiellement la procédure de demande d’autorisation mentionnée dans l’article 4 du cahier des charges de la nouvelle circulaire n°72 du 12 septembre, qui a remplacé celle du 4 juin 2020. Dorénavant, les demandes d’autorisation pour la réalisation du diagnostic déposées à l’Institut national d’hygiène (INH) seront soumises, en vertu de la circulaire n°75, à l’avis des directeurs régionaux de la santé, après concertation avec le poste de commandement préfectoral/provincial avant d’entamer les démarches d’usage.

Commission nationale ou provinciale ?
Contrairement à l’ancienne circulaire qui explique qu’une visite sera effectuée par les services concernés de l’administration pour statuer sur la capacité du laboratoire à intégrer le réseau national des laboratoires de diagnostic de la Covid-19, la nouvelle circulaire ne répond pas clairement à cette question, selon certains professionnels. «Est-ce que c’est l’INH, à travers une commission nationale, qui va statuer ou une commission préfectorale ou provinciale pour accélérer le processus d’autorisation ?», s’interroge un propriétaire de laboratoire privé. Selon les concernés, malgré «cet assouplissement» à l’avis préalable des directeurs régionaux, le cahier des charges reste ambigu pour les laboratoires en ce qui concerne la réalisation des tests sérologiques, en plus de la mutualisation des moyens de ces laboratoires, à travers la mise en place de plateformes techniques et mutualisées de PCR. De surcroît, cette nouvelle circulaire mentionne que le diagnostic moléculaire (PCR) et sérologique de la Covid-19 est étendu aux voyageurs, aux étudiants et au personnel des entreprises et des administrations dans le cadre d’une convention ou dans le cadre individuel de reprise du travail. Cette extension concerne aussi, selon la circulaire, les laboratoires publics du réseau Covid-19.

L’obligation d’installer la plateforme e-Labs
À l’instar des laboratoires publics, les laboratoires privés déjà autorisés sont obligés d’installer avant le démarrage de leur activité de diagnostic, l’application informatique élaborée par le ministère de la Santé. Il s’agit de la plateforme e-Labs, mise en place par la Division de l’informatique et des méthodes relevant du ministère de la Santé. Cette nouvelle version insiste sur la remise des résultats dans un délai de 24 heures après les prélèvements oro/naso-pharyngés et/ou sanguins à domicile ou sur le lieu de travail, au sein des entreprises ou des administrations.
À ce jour, la qRT-PCR reste la technique de référence pour le dépistage du Sars-Cov2, bien que le diagnostic biologique de cette maladie repose principalement sur les analyses virologiques et sérologiques. Selon l’article n°2 de de cette nouvelle version, les tests sérologiques peuvent être réalisés comme technique d’appoint à la qRT-PCR, c’est-à-dire appuyer le résultat d’un PCR (faux négatif) par la technique de la sérologie. De même, les laboratoires disposant de plateformes de sérologies labellisées IVD (Diagnostic in Vitro) et d’un certificat de négativité, et dont
les réactifs sont enregistrés au niveau de la Direction du médicament et de la pharmacie, peuvent intégrer la sérologie du Sars-Cov2 dans le panel de leur prestation.

Yassine Saber / Les Inspirations Éco



Gouvernance des EEP : une réforme en profondeur se prépare


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page