Lancement de l’école d’hiver sur la migration et la santé
L’ENSP, établissement de formation et de recherche des cadres supérieurs en santé publique et management de la santé, procédera à l’ouverture de la première école d’hiver régionale sur la santé sexuelle et de la reproduction, la santé mentale et le soutien psychosocial des migrants.
Ce projet sera porté par l’établissement relevant du ministère de la Santé, et mis en œuvre en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et avec l’appui de l’Agence marocaine de coopération internationale.
La cérémonie de lancement de cette première école a été marquée, ce lundi, par la présence de la cheffe de mission de l’OIM au Maroc, Ana Fonseca, de l’ambassadeur de la Finlande au Maroc, Pekka Hyvönen et le directeur de l’ENSP, Abdelmounim Belalia. Des universitaires, des chercheurs académiques, des travailleurs sociaux et des acteurs nationaux et internationaux étaient également présents.
Cette première école d’hiver de cinq jours s’inscrit dans le cadre du projet régional géré par la mission OIM Maroc, intitulé : « Favoriser la santé et la protection des migrants vulnérables transitant par le Maroc, la Tunisie, la Libye, l’Égypte et le Yémen« , et mis en œuvre avec les acteurs gouvernementaux et non-gouvernementaux.
L’objectif est de renforcer le développement des connaissances en matière de santé sexuelle et reproductive avec un focus sur la santé mentale et le soutien psychosocial des migrants, tout en renforçant la coopération dans le domaine sanitaire entre les pays concernés par le phénomène de la migration.
La formation, qui sera dispensée par des experts nationaux et internationaux, sera basée sur une approche participative de partage des connaissances au niveau régional et sur le renforcement des partenariats avec les institutions universitaires, et ce, pour la promotion et la protection de la santé des migrants en situation de vulnérabilité au cours du trajet migratoire.
Les principaux axes de ce projet ?
Le projet est axé sur la contribution active et le renforcement des capacités des différents acteurs œuvrant pour la promotion de la santé et la protection des migrants dans les cinq pays concernés par le phénomène de migration, à savoir le Maroc, la Tunisie, la Libye, l’Égypte et le Yémen. Il « vise à traiter des questions liées à la santé et à la migration dans le but de soutenir chaque pays conformément à son système de santé, mais également de s’assurer de donner l’accès aux services de bases aux migrants », explique la cheffe de mission de l’OIM au Maroc.
De son côté, le directeur de l’ENSP, Abdelmounim Belalia, a affirmé que ce projet s’inscrit dans la continuité de la convention signée entre l’ENSP et l’OIM en 2018. « La migration représente un vecteur très important à prendre en compte dans les politiques de santé publique, notamment en ce qui concerne les maladies transmissibles et non-transmissibles liées à la situation de vulnérabilité et de risque dans laquelle vivent les migrants », a t-il poursuivi.