Mercato : qui sont les Marocains les plus bankables ?

Le marché des transferts bat son plein. Pour les internationaux marocains, les récentes performances, tant en club qu’en sélection, ont eu des répercussions directes sur leur valeur marchande. Petit tour d’horizon des Lions de l’Atlas les plus “bankables” en ce début d’année 2025.

Le parcours historique des Lions de l’Atlas lors de la Coupe du monde 2022, a logiquement attisé l’intérêt des recruteurs et des directions sportives. Au-delà du spectacle offert sur le terrain, c’est la perspective d’un investissement rentable qui motive les clubs, une rentabilité qui se mesure aussi à l’aune de la “bankabilité” du joueur.

Cette analyse se concentre donc sur la valeur marchande des joueurs, un indicateur économique essentiel pour comprendre les enjeux qui les entourent, mais aussi sur leur potentiel marketing et commercial. L’heure est à la dissection des données, à l’analyse des tendances, pour déterminer qui sont les joueurs les plus “bankables”.

Hakimi, leader incontesté
Pilier du Paris Saint-Germain et figure de proue de la sélection nationale dont il arbore le brassard, et qu’il a menée vers le bronze olympique cet été à Paris (première médaille olympique en football pour le Maroc), Achraf Hakimi est le joueur marocain le mieux coté à l’heure actuelle. Sa valeur marchande oscille entre 60 et 70 millions d’euros, selon différentes sources (Transfermarkt, CIES Football Observatory).

Le joueur de 26 ans figure parmi l’élite des latéraux mondiaux. Son image soignée et son rayonnement international en font un atout majeur pour les marques et les sponsors (Samsung, inwi, Nooco…). Son statut de titulaire indiscutable au sein d’un club de la dimension du PSG, conjugué à ses prestations régulières en Ligue des Champions, consolide sa position comme un investissement sûr et rentable pour les clubs, mais aussi comme une figure attractive pour les partenaires commerciaux. .

Une meute de talents
Derrière Hakimi d’autres joueurs marocains disposent d’une belle cote sur le marché. Parmi eux, Brahim Diaz. Si le milieu offensif du Real Madrid peine à bousculer la hiérarchie chez les Merengues où il est barré par le quatuor Vinicius-Mbappé-Rodrygo-Bellingham, il conserve néanmoins une belle valeur marchande (35 millions d’euros d’après Transfermartk).

Avec seulement 11 titularisations en 23 apparitions cette saison (3 buts et 5 passes décisives), l’ancien joueur de Manchester City et de l’AC Milan pourrait être tenté de quitter la Maison Blanche cet hiver pour grappiller du temps de jeu et gagner en visibilité dans la perspective de la CAN 2025, que le Maroc jouera à domicile.

Le nom du soyeux gaucher de 25 ans a circulé du côté de Liverpool qui perdra Mohamed Salah l’été prochain, d’Arsenal qui cherche à renforcer son attaque après les graves blessures de Bukayo Saka et Gabriel Jesus, du Bayern Munich et du Borussia Dortmund.

Malgré cette foule de prétendants, l’international marocain semble décidé à s’imposer dans la capitale espagnole. S’il venait à changer d’avis dans une semaine, ce ne sont pas les destinations prestigieuses qui manqueront. Toujours en espagne, Nayef Aguerd, prêté à la Real Sociedad par West Ham United, dispose d’une valeur estimée entre 35 et 38 millions d’euros. Son arrivée en Espagne cet été lui a permis de passer un palier en termes d’exposition médiatique.

En effet sous les couleurs de l’actuel 7e de Liga, il a disputé 21 matches toutes compétitions confondues, et est toujours en course pour une qualification au prochain tour de la Ligue Europa. Régulièrement titulaire avec les Txuri-Urdinak, l’ancien joueur du FUS de Rabat est un pilier du club basque qui devrait tenter d’arracher sa signature définitive cet été.

De son côté, Noussair Mazraoui, qui a rejoint Manchester United, voit sa valeur se stabiliser autour de 30 millions d’euros. L’exposition médiatique et la visibilité offertes par un club de cette envergure constituent un atout indéniable pour sa “bankabilité”.

Effet post-mondial bénéfique
L’onde de choc de la Coupe du monde 2022 continue de porter certains joueurs. Sofyan Amrabat, milieu de terrain rugueux et infatigable, maintient une valeur estimée entre 22 et 28 millions d’euros, malgré un passage en demi-teinte à Manchester United la saison dernière. Prêté cette saison à Fenerbahçe, le solide milieu de terrain revit sous les ordres de José Mourinho dont il est l’un des piliers.

En 14 apparitions en championnat cette saison, il a inscrit 2 buts. Soit autant que sur l’ensemble des cinq dernières saisons. Fenerbahçe, qui a obtenu cet été son prêt assorti d’une option d’achat obligatoire de 13 millions d’euros, ne regrette certainement pas son pari. Le club stambouliote, à la lutte pour le titre de champion de Turquie, occupe actuellement la seconde place au classement, à 6 points du leader et ennemi juré, Galatasaray.

Pour refaire son retard, le Fener peut compter sur un autre pilier de l’épopée marocaine au Mondial qatari : Youssef En-Nesyri. Arrivé de Séville cet été pour quelque 19,5 millions d’euros, l’international marocain auteur de 10 buts en championnat, dont un doublé le weekend derrnier sur la pelouse d’Adana (victoire 4-0), est le meilleur buteur de son club en championnat. Sa cote est aujourd’hui estimée aux alentours de 22 millions d’euros par Transfertmarkt.

Dans le Top 10 des joueurs marocains les plus bankables, figurent aussi des joueurs qui ont émergé depuis quelques mois, et confirment leur potentiel au niveau de leurs clubs respectifs. On pense notamment à Bilal El Khannouss, qui a rejoint Leicester cet été pour 20,5 millions d’euros, et dont la valeur est estimée à 30 millions désormais. Même cote pour le prometteur ailier de Monaco, Eliesse Ben Seghir (19 ans), auteur de 8 buts toutes compétitions confondues avec son club cette saison. Derrière ce duo, Ismail Saibari, pilier du PSV Eindhoven, leader du championnat néerlandais, est coté à 23 millions d’euros.

Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ÉCO