Sports

CAN 2019. Nouveau format, sacré défi !

La CAN 2019 s’annonce comme une fête pour le football africain. Une célébration menacée par des risques sécuritaires et des scandales entourant la gestion de la CAF.

La Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Égypte constitue un test grandeur nature pour la Confédération africaine de football (CAF) et le football africain dans son ensemble. L’organisation de la CAN en été, le passage d’un nombre d’équipes en phase finale de 16 à 24 et l’introduction pour la première fois de l’assistance vidéo pour l’arbitrage communément appelée «VAR» seront des challenges pour cette compétition.

Un risque nommé «VAR»
L’augmentation du nombre de pays participants entraîne une augmentation du nombre de rencontres à 52 (contre 32 en 2017) avec le risque de voir la qualité de la compétition, surtout lors du premier tour, se détériorer et le public se détacher de matchs au rythme lent. D’autant plus que la CAF repêchera les quatre meilleurs troisièmes des groupes pour participer aux huitièmes de finale. L’introduction de la VAR pour la première de l’histoire de la CAN devrait être surveillée de près, surtout après le scandale retentissant de la finale EST/WAC. Après le fiasco du contrat avec une entreprise… chinoise, la CAF fera finalement appel aux…Européens pour utiliser cette technologie. L’entrée de la VAR ne se fera qu’en quarts de finale. «Si vous regardez les différents pays qui utilisent la VAR, vous voyez bien qu’ils ne se précipitent pas. C’est une technologie que l’on ne maîtrise pas encore totalement. Après discussions et concertations avec les techniciens, nous avons hésité entre les demi-finales et les quarts de finale. Le comité exécutif a tranché pour les quarts. N’oubliez pas qu’il y a des matchs où il n’y a pas de VAR !», justifie Ahmed Ahmad, président de la CAF lors du point de presse tenu au Caire, la veille de l’ouverture de la compétition.

Sale période pour la CAF
Et si cette édition de la CAN était maudite ? Une polémique interminable sur le retrait de la part de la CAF au Cameroun de son droit d’organiser l’édition 2019. Le choix du nouveau pays hôte n’a pu se faire qu’en janvier dernier. Si la CAF n’avait pas d’inquiétudes sur les capacités organisationnelles et d’infrastructures des Égyptiens, c’est le volet sécuritaire qui inquiète. «Quel pays du monde, quelle ville de cette planète est épargnée des problèmes de sécurité ?», répond Ahmed. Pourtant, cette CAN se jouera dans un pays se trouvant en état d’urgence, annoncé à deux jours de la compétition. Pour couronner le tout, la compétition rêne du football africain se disputera à un moment critique pour la CAF. La fédération africaine traverse une sale période. Ahmed qui organise sa première CAN depuis son élection en 2017 a été écoutée par la police française dans le cadre d’une affaire présumée de corruption. Le président Ahmed «est chargé de mettre en place une Commission d’audit qui serait présidée par la secrétaire générale de la FIFA, Fatma Samoura, pour une durée de 4 mois en raison des démêlés du président de la CAF». Et pour ne rien arranger, le scandale de la finale de Ligue des champions a fini par ternir encore plus l’image de l’actuelle équipe de la CAF. Au point que le président de la FIFA, Gianni Infantino, sort de sa réserve habituelle : «C’est clair qu’il y a des problèmes dans le football africain. On l’a aussi vu avec la finale (retour) de la ligue des champions de la CAF. La situation actuelle m’inquiète et inquiète la FIFA. Et plusieurs fédérations africaines nous demandent de faire quelque chose». Le temps d’un mois, la famille du foot africain tentera de mettre de côté ces polémiques et ces scandales pour se concentrer sur la passion de la jeunesse africaine pour le ballon rond.


Les favoris de la rédaction

Égypte (11 voix)
Pays hôte et six fois champion d’Afrique, l’Égypte a les faveurs des membres de notre rédaction. La sélection égyptienne comptera sur sa star, Mohamed Salah et aussi sur le soutien des 80.000 supporters qui rempliront le stade du Caire.

Sénégal (10 voix)
Les Lions de la Teranga sont une nouvelle fois favoris. L’armada de stars devra confirmer sa performance honorable en Coupe du monde. Mané (Liverpool), Koulibaly (Naples) et Sarr (Rennes) mèneront cette belle équipe dans l’aventure égyptienne.

Nigéria (9 voix)
On s’attendait à avoir le Maroc ou la Côte d’Ivoire mais c’est bien le Nigéria qui complète les trois favoris. Les Super Eagles méritent et peuvent compter sur un effectif de talents rajeuni, avec notamment Wilfred Ndidi après leur participation en Coupe du monde.


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