Edito. Un outil essentiel
Le lancement du marché à terme, ce mardi, à Casablanca, marque à coup sûr une avancée décisive pour le système financier marocain. De nouvelles options pour gérer les risques s’ouvrent ainsi aux acteurs économiques.
Ce nouvel outil, appuyé par une chambre de compensation (CCP), permet aux entreprises, banques et investisseurs de se prémunir contre les fluctuations de marché. Mais en quoi cette innovation est-elle primordiale pour la machine financière du pays ? Tout d’abord, elle répond au besoin fondamental de sécurité dans un environnement économique incertain.
Le marché à terme offre aux acteurs économiques des solutions de couverture contre les variations de taux de change, de taux d’intérêt, ou des prix des matières premières. Ces mécanismes de protection favorisent la prévisibilité, renforçant ainsi la solidité des stratégies financières des entreprises, désormais mieux armées face aux aléas des marchés.
Par ailleurs, cette initiative s’inscrit dans une transformation plus large de la Bourse de Casablanca, restructurée en holding. En regroupant sous une même entité les différentes activités de marché, cette nouvelle organisation améliore forcément la transparence. Il s’agit donc d’une avancée essentielle pour attirer les investisseurs et renforcer la crédibilité du marché marocain.
Nezha Hayat, présidente de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux, l’a rappelé devant le gotha de la finance casablancaise, «ce projet suit les orientations du Nouveau Modèle de Développement du Maroc», affirmant la volonté du pays de se conformer aux meilleures pratiques internationales.
De plus, la CCP agit comme contrepartie centrale dans les transactions, offrant ainsi une sécurité supplémentaire. En définitive, le marché à terme ne constitue pas seulement un outil de couverture, mais bien un levier pour la compétitivité du Maroc à l’échelle internationale. Avec cette infrastructure moderne, le pays se dote de moyens plus fiables pour affronter les défis économiques mondiaux, tout en renforçant l’attractivité et la stabilité de son marché des capitaux.
Hicham Bennani / Les Inspirations ÉCO