Demande récalcitrante
2022 n’aura pas été de tout repos pour les importateurs-distributeurs automobiles. Outre les problèmes d’approvisionnement liés à la crise des composants électroniques, aux tracas de disponibilité de véhicules et à la flambée des prix, ils ont aussi dû faire face à une demande récalcitrante.
Au point que le mois de décembre a été le pire en termes de ventes depuis 2014. Et pourtant, la période de fin d’année est historiquement celle où les vendeurs de voitures se frottent les mains puisqu’elle leur permet d’écouler leurs stocks en rivalisant d’offres promotionnelles. Or, comme nous l’annoncions dans notre dossier automobile de fin d’année (cf. Les Inspirations ÉCO du 2 décembre 2022), ils n’ont pas été nombreux à jouer le jeu des promos en fin d’année, principalement pour des raisons de manque de produits en stock.
Les marques asiatiques, ayant moins souffert de cette pénurie des stocks, ont, elles, animé les ventes de fin d’année. Autrement, de l’aveu de nombreux professionnels, la fréquentation dans les showrooms ne cesse de faiblir, et les visites se font au compte-goutte. Il faut l’avouer, les ménages n’ont pas vraiment la tête à changer de véhicule tant leur esprit est préoccupé par l’inflation (6,6% au terme de 2022) qui rogne encore un peu plus leur pouvoir d’achat.
Échaudés par cette flambée des prix inédite, les clients préfèrent, soit renoncer à renouveler leur véhicule, soit repousser leur achat. Mauvais calculs, car il est attendu que les constructeurs augmentent davantage leurs tarifs dans les mois à venir.
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO