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Stratégie de recrutement : La recette CNSS

Saïd Ahmidouch : directeur général de la CNSS

Au sein de la Caisse, plusieurs filets sont mis en place pour dénicher les compétences. Un plan d’intégration comprenant des cycles de formation et de stages alternatifs ainsi que des partenariats avec les principaux établissements de l’enseignement supérieur au Maroc sont au programme.

Rigueur. C’est le mot d’ordre qui prévaut au sein de la CNSS quand il s’agit de recruter  les futurs collaborateurs. «La CNSS est un établissement public dont le métier est le service. Aussi, doit-elle disposer des compétences qualifiées pour mener à bien sa mission», souligne Saïd Ahmidouch, directeur général de la CNSS. Quid donc de ce plan de recrutement ? «Chaque année, nous recrutons près de 200 personnes. Cela dépend des besoins qui fluctuent d’année en année. En 2015, nous avons reçu plus de 21.000 candidatures, mais nous n’en avons retenu que 217 », précise le directeur général. Cela dit, il faut rappeler que la CNSS avait opté, depuis plusieurs années déjà, pour le concours comme mode de recrutement. «Ce concours, qui s’est tenu pour la première fois en 2005, était obligatoire au sein de l’établissement avant même que cette obligation ne soit étendue aux autres établissements et administrations publics. Cette option n’était pas dictée par une disposition légale, mais par la volonté de pouvoir identifier et sélectionner les meilleurs profils», note Ahmidouch. Néanmoins, avec l’avènement de l’actuel management, une nouvelle approche allait voir le jour. Aujourd’hui, le processus de recrutement comprend plusieurs filets.

Modus operandi
«Tout commence par la définition de nos besoins en concertation avec les services et départements demandeurs. Ces demandes sont soumises, par la suite, à la validation de la direction générale», explique Mehdi Belahmer, directeur du pôle capital humain à la CNSS. Une fois le nombre et les profils des futurs collaborateurs arrêtés, la CNSS fait appel à un cabinet externe et indépendant, sélectionné suite à un appel d’offres. La plateforme de traitement des candidatures est ensuite activée au niveau de ce cabinet. «Nous veillons à la conformité des démarches du cabinet sélectionné par rapport à nos exigences et nos standards. Pour cela nous effectuons des audits et des contrôles. D’ailleurs, nous disposons d’un service dédié aux recrutements et aux stages», précise Belahmer. Ainsi, le premier filtre, plutôt administratif, comprend les exigences par rapport aux profils demandés par la CNSS. Sur ce point précis, la CNSS a mis en place un scoring qui dépend, entre autres, des compétences et des expériences des profils des candidats. Le but de ce scoring, qui est publié sur le site de l’établissement, est d’éviter de faire passer le concours à des milliers de personnes. Vient ensuite l’examen ou le concours écrit. L’année dernière, sur plus de 21.000 candidatures seules 5.500 ont été présélectionnées et 1.400 ont été retenues pour le concours. Durant cette année, le management de la CNSS a mis en place un jury pour l’élaboration des épreuves. Par la suite, le cabinet procède à la correction de ces épreuves sous la supervision et le contrôle aussi bien de la direction des ressources humaines que de la direction générale.

Bonne gouvernance
Pour appliquer les règles de bonne gouvernance, des audits sont effectués sur des échantillons d’épreuves écrites. Enfin, arrive le tour de l’épreuve orale (pour l’année 2015, seuls 800 candidats ont été retenus). Et c’est à ce niveau que la CNSS intervient directement par le biais d’entretiens individuels effectués par une commission désignée par la direction générale qui comprend, entre autres, les responsables des RH et les départements ou services concernés par les recrutements. Les résultats sont publiés sur le site de la CNSS par ordre de mérite. «Les candidats non retenus peuvent également avoir accès à leurs dossiers, via un  un espace personnel qui permet aux candidats de suivre le déroulement du processus. Cela traduit la volonté de la direction générale d’instaurer la transparence dans le processus de recrutement de l’établissement», précise Ahmidouch. La CNSS publie également une liste d’attente. «Cela dit, nous n’appliquons aucune exception. Toute personne qui ne remplit pas les conditions du scoring établi, n’est pas retenue», tient à préciser le directeur général de la CNSS. 


 

L’intégration, aussi !

Après la sélection des collaborateurs, ces derniers doivent passer par un cycle d’intégration au sein des différents services de l’établissement. Il s’agit, pour ces derniers, de connaître le métier de la CNSS à travers des formations et des stages alternatifs assez étoffés durant plusieurs mois. Là, il faut savoir que la CNSS dispose d’un plan de formation avec différents modules et cycles. Ce plan s’adresse, tout d’abord, aux formateurs internes qui ont déjà de l’expérience dans les différents métiers de la CNSS. Ces derniers sont d’abord certifiés avant de pouvoir dispenser des formations aux autres collaborateurs. Ce plan comprend également le recours à des formateurs externes (formations en management, en communication…). La CNSS s’appuie, également, sur des partenariats privilégiés avec les principaux établissements de l’enseignement supérieur au Maroc (ISCAE, INSEA, l’École Hassania des travaux publics, les universités…) et à l’étranger comme l’École nationale de la sécurité sociale de Saint- Etienne. Ceci sans oublier les séminaires et les conférences… Bientôt l’établissement compte mettre en place des cycles qualifiants pour les collaborateurs qui ont de l’expertise, mais dont le diplôme fait défaut. Ce cycle leur permettra de se présenter aux concours internes pour les postes de responsabilité.


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