Maroc

Zones conchylicoles : l’INRH lance le classement sanitaire

Cinq régions marocaines seront concernées par les prestations de classement sanitaire des zones conchylicoles. Selon l’Institut national de recherche halieutique,  les études en question constituent une étape obligatoire et réglementée de la surveillance des zones de production conchylicole classées.

C’est au niveau de cinq régions marocaines que l’Institut national de recherche halieutique (INRH) lancera les prestations de classement sanitaire des zones conchylicoles. Il s’agit de Marrakech Safi, Souss-Massa, Guelmim-Oued Noun, Lâayoune-Sakia Lhamra et Dakhla-Oued Eddahab.

En effet, la typologie de l’offre aquacole au Maroc est répartie sur trois filières, à savoir la conchyliculture, l’algoculture et la pisciculture.

Selon l’INRH, les études pour le classement sanitaire des zones à vocation conchylicole constituent une étape obligatoire et réglementée de la surveillance des zones de production conchylicole classées. Elles sont menées conformément aux dispositions de l’arrêté 1950-17 du ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, relatif au classement sanitaire des zones maritimes de production conchylicole. Elles ont pour objectif d’étudier les conditions océanographiques et sanitaires des zones cibles afin d’établir leur statut sanitaire, et ce, à travers un suivi des caractéristiques microbiologiques (bimensuellement) et chimiques (trimestriellement), sur un cycle annuel.

L’étude étalée sur quatre saisons
Le projet global d’installation des structures de suivi pour le classement sanitaire des zones potentielles à la conchyliculture dans les régions précitées sera défini en accord avec l’INRH, en fonction des données de la bathymétrie (hauteur de la colonne d’eau), de la courantologie locale et de la nature du fond. Ces points de suivi seront placés de façon à couvrir toute la zone objet du classement sanitaire à l’intérieur de ces zones.

Dans le cadre de ce programme mené par l’INRH, l’étude de zone,  qui devrait mobiliser 3,4 MDH, s’étale sur un minimum de quatre saisons. Quant à l’échantillonnage pour le suivi des contaminants microbiologiques, il débute au minimum deux semaines après l’introduction du matériel biologique dans l’eau et trois mois pour ce qui est du suivi des contaminants chimiques.

Dans le détail, l’installation, l’entretien et l’échantillonnage des moules concernera 18 filières réparties sur plusieurs zones, notamment Tifnit, R’kou Safi, Tarfaya, El Argoub et Tan-Tan. De surcroît, un échantillon représentatif est constitué en collectant au hasard un certain nombre de coquillages de taille voisine en différents endroits de l’unité d’échantillonnage sur le lieu de prélèvement concerné dans le cadre d’un prélèvement et stockage des échantillons avant acheminement.

Aquaculture : 200 fermes déjà installées
Par ailleurs, il est à signaler qu’avec une production qui devrait dépasser à terme les 124.000 tonnes par an au Maroc, ce sont quelque 200 fermes aquacoles qui ont vu le jour au titre de l’année 2024 dans les différentes régions du Royaume, et ce, conformément aux plans d’aménagement aquacoles lancés par l’ANDA.

Dans le détail, l’équivalent de 322 conventions de création et d’exploitation de fermes aquacoles ont été publiées au Bulletin officiel, selon Zakia Driouich, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, chargée de la Pêche maritime. C’est ce qu’elle a indiqué lors à l’issue du conseil d’administration de l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA).

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO



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