Volkswagen Touareg. Surélevé rime avec surclassé
Dans sa finition intermédiaire, le nouveau Touareg offre d’emblée un niveau d’élégance et de confort digne d’un SUV du segment premium avec en prime un diesel capable et de l’espace à revendre.
Lancé en septembre dernier, le nouveau Touareg coule depuis une carrière à succès dans la continuité de celui qu’il a remplacé. Sans profiter de grands renforts publicitaires, le grand SUV de VW se vend bien et surfe sur une popularité unique parmi ses rivaux. Si bien que l’importateur de Volkswagen en écoule plus d’une centaine chaque mois, selon ses disponibilités en stock ou arrivages. «Autant que l’ancien modèle, le nouveau Touareg s’arrache dans notre réseau», nous avait confié le directeur de Volkswagen Maroc, Youssef Touhami. Pour mieux cerner les qualités qui valent à ce modèle autant d’acheteurs, nous l’avons passé au banc d’essai.
Séduisant, même en blanc !
Notre Touareg du jour est aussi blanc qu’un lait pasteurisé ou qu’une blouse d’infirmière. Pourtant, même dans cette teinte élémentaire, il est beau, viril et fait tourner les têtes de ceux qui le croisent. Il faut dire aussi qu’avec son gabarit flirtant avec les 5 mètres de long (4,88 m) et culminant à plus de 1,70 m, ce colosse force le respect. Cela étant, c’est probablement par son nouveau faciès que cet allemand plait le plus ; une face avant en «V» marquée par une calandre en coupe-frites généreusement habillée de chrome et harmonieusement encadrée de projecteurs profilés vers les ailes. Du chrome, on en perçoit aussi au niveau des sorties d’échappement et de l’encadrement des vitres. Sous son profil, le Touareg fait également ressortir son physique subtilement musclé d’autant plus qu’il repose sur de grandes roues allant jusqu’à 19 pouces selon les finitions. Ce sera 18’’ pour notre modèle d’essai : la finition intermédiaire dite «Elegance».
Un équipement plutôt complet
Une appellation loin d’être usurpée au vu de l’ambiance intérieure. Outre la qualité du cuir (et non pas similicuir), on apprécie surtout le dessin de la planche de bord et les applications décoratives en aluminium qui la traversent tout au long et se prolongent sur les contre-portes. L’équipement est loin d’être minimaliste, incluant notamment la clim’ auto bizone, les sièges avant chauffants, le régulateur de vitesse, détecteur de fatigue, radar de parking av/ar, l’écran tactile 9,2’’ connecté… tout y est! Mais encore? Levier de vitesses court, frein de parking électrique, démarrage par bouton, écran tactile orienté ver le conducteur et intégrant un GPS avec cartographie Maroc…tout est dans l’air du temps. Une modernité doublée d’une belle praticité avec des pare-soleil doubles de chaque côté, de larges buses d’aération côté passager avant etau-dessus de la planche de bord ou encore des rangements présents en nombre suffisant…mais à une critique près : le manque de profondeur de celui (le rangement) niché sous l’accoudoir central avant. Un détail vite balayé par les qualités intérieures du Touareg et notamment son espace habitable. Cinq adultes, même de grande taille, peuvent y voyager à l’aise et sans manquer d’espace, y compris à l’arrière. Leurs bagages aussi avec un coffre de «déménageur» puisqu’il atteint 810 litres !
Vaillant à chaque accélération
Avec un poids de plus de 2 tonnes, le Touareg ne promet clairement pas l’agilité d’une citadine ni les performances explosives d’une sportive. Pourtant son 3.0 litres TDI de 259 ch s’avère plus que suffisant et en tout cas très agréable à conduire. Fort d’un couple élevé (600 Nm), ce V6 offre du répondant à chaque sollicitation, faisant des dépassements sur l’autoroute un jeu d’enfant ou presque. En ville comme ailleurs et grâce au sélecteur de modes de conduite (Normal, ÉCO, Sport, Off-road…), ce diesel s’avère aussi onctueux qu’économe avec une consommation moyenne de 7,3 l/100 km. En cela, il est aidé par le bon étalonnage de la boîte automatique à 8 vitesses. Pratique dans les feux rouges, la fonction «Auto Hold» verrouille et déverrouille automatiquement le frein de parking électrique à chaque arrêt. Pour le reste, l’insonorisation est soignée et le confort de roulement appréciable du fait d’une suspension bien tarée. Même si la plupart de ses propriétaires n’envisagent pas de l’emmener en rase campagne ou dans une boue marécageuse, le Touareg en est bien capable, aidé en cela par sa transmission intégrale et des informations off-road renseignées sur l’écran central. Bref, ce bon à tout faire a largement de quoi séduire les cols blancs en mal d’évasion… à condition d’y mettre un prix avoisinant les 600.000 DH.