Maroc

Transport routier: quelle feuille de route pour 2021 ?

Dans ce contexte inédit, la feuille de route de 2021 pour le secteur devra se focaliser sur le transport routier des voyageurs, avec plusieurs nouvelles réglementations qui seront élaborées. Elles concernent la restructuration
des transporteurs et le renforcement du contrôle à bord des véhicules.

Le plan d’action pour l’ensemble des segments du transport routier sera-t-il suffisant pour une reprise fructueuse des activités? Les mesures prônées par le département de tutelle s’apparentent davantage à un plan de sauvetage pour les professionnels du secteur. En effet, plusieurs mécanismes devront être mis en œuvre pour assurer la pérennité des entreprises du transport routier.

Hormis le transport touristique, qui semble le plus fragilisé par la crise sanitaire, les autres segments bénéficieront de l’apport de l’État, essentiellement dans les domaines réglementaires, en vue de sortir de la crise qui plane sur le secteur depuis le mois de mars. La Commission des transports a pu, quant à elle, tenir six réunions entre les mois de janvier et octobre.

Plusieurs indicateurs témoignent de la continuité des projets de renouvellement du parc afin d’améliorer les conditions d’exercice de 1.677 entreprises du transport routier recensées. Les données des dix premiers mois de l’année montrent également que le nombre d’agréments délivrés a atteint 1.060 pour le segment du transport de voyageurs, et 11.477 pour le transport de marchandises.

L’État a pu boucler les modalités de mise en place de l’Observatoire national du transport routier. L’étude sur le transport routier de marchandises entre le Maroc et l’Espagne a également été achevée avec, comme principal objectif, la modernisation des agréments entre les deux pays et la fixation du nombre de transporteurs qui seront concernés par les liaisons terrestres. Parmi les mesures projetées, figure essentiellement un réexamen du régime fiscal du transport routier et de la logistique, avec un nouveau mode de gouvernance qui sera instauré pour le transport de voyageurs, au double niveau national et régional.

Les réformes engagées en plus de la création d’un registre spécial pour les véhicules de transport routier, la feuille de route de l’Exécutif se fonde sur la restructuration des transporteurs et le renforcement du contrôle. L’État s’est engagé à «lutter contre la concurrence déloyale à travers l’activation du contrôle à l’intérieur des engins de transport», en plus de «la préparation de nouvelles conventions entre le ministère, la CGEM et les organisations professionnelles».

Les attentes de l’Exécutif s’articulent sur la conclusion du contrat-programme relatif au transport routier de voyageurs et l’amélioration des services, avec une classification des entreprises qui opèrent dans ce segment. À noter que le chantier du renouvellement du parc reste aussi prioritaire, avec «la mise en place d’un programme incitatif pour l’usage des véhicules de transport qui respectent les exigences gouvernementales», indique le plan d’action de la commission du transport pour la prochaine année.

Les nouvelles normes appliquées couvrent aussi les véhicules de transport public dans le monde rural, ainsi que les camionnettes de transport de marchandises, dont le poids autorisé est inférieur à 3,5 tonnes. À souligner que l’examen des dossiers, à l’origine de tensions entre les partenaires sociaux, devra se faire après l’activation des mesures contenues dans le projet de plan de relance sectoriel.

Tous les segments du transport routier, notamment mixte, touristique et du personnel, sont concernés par le bilan conjoint en cours d’élaboration entre l’État et les syndicats. Il devrait aboutir à une version du contrat-programme à même de convaincre les 52 représentations actives au niveau national. Des réunions seront tenues avant la fin de l’année, pour la reprise de la formation des chauffeurs et la couverture sociale de cette catégorie.

Younes Bennajah / Les Inspirations Éco


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