Maroc

Transport routier : les chantiers phares de 2022

La mise à niveau des infrastructures routières des villes devra bénéficier  d’une dotation de 1,1 MMDH. Le coût de la maintenance du réseau reste toujours élevé.

Le renforcement du réseau routier national, qui a été le principal poumon économique du pays depuis le déclenchement de la crise sanitaire, absorbe des montants importants du budget de 2022. C’est ce qui ressort des données finales des rapports parlementaires sectoriels qui ont été élaborées par les deux Chambres du Parlement lors de l’examen des dotations qui seront réservées pour la consolidation et le lancement de nouveaux tronçons routiers. Le plan d’action définitif retient, principalement, la poursuite de la réalisation de la voie express Tiznit-Laâyoune et l’élargissement de la liaison Laâyoune-Dakhla, dont le taux d’avancement a atteint plus de 60%, selon les données communiquées aux parlementaires. Pour les axes importants en construction, c’est le tronçon Tiznit-Laâyoune, d’une longueur de 555 km, qui devra d’abord être achevé.

D’un autre côté, et pour accélérer le rythme de réalisation du programme national des voies express, le montage financier à a été axé sur le partenariat entre le gouvernement, les collectivités locales et plusieurs agences nationales. Actuellement, ce sont 1.183 km de voies express qui sont en service dans l’ensemble du territoire national, au moment où les travaux sont en cours sur 867 km et 313 km sont programmés. Les conventions qui ont été signées devant le roi devront aussi accélérer la cadence de leur réalisation en 2022, selon la même source avec plus de 1,1 MMDH qui sera alloué à la mise à niveau des infrastructures routières dans les villes. Parmi les chantiers importants qui seront lancés, la poursuite des travaux touchant l’ensemble des opérations de maintenance du réseau, avec une dotation du budget général de  1,5 MMDH.

Le partenariat avec  les Régions renforcé
La maintenance du réseau routier national figure, en effet, en tête de liste des dotations annuelles en vue de maintenir les routes nationales et secondaires dans un état acceptable. Le partenariat avec les régions devra également focaliser l’attention, avec le lancement des projets inscrits dans les contrats programmes, notamment le projet relatif à la réalisation de la première tranche de la voie express Fès-Taounat. Dans ce registre, les routes communales, dont la longueur totale devrait atteindre 33.000 km, font l’objet de conventions avec les collectivités territoriales dont certaines n’arrivent pas à honorer leurs engagements financiers. A noter que le programme spécial des aménagements de sécurité routière (PSAS) devra bénéficier d’une dotation annuelle de l’ordre de 443 MDH, englobant le traitement des points noirs ainsi que la concrétisation de la convention signée avec l’Agence nationale de sécurité routière. La liste des projets prioritaires retient aussi la réalisation des connectivités des infrastructures pour le nouveau port de Nador West Med, avec le lancement projeté du premier tronçon sur 30 km de ce projet estimé à 1,8 MMDH, en dehors du foncier.

Pour sa part, la feuille de route qui a été tracée par la Caisse pour le financement routier (CFR) s’étale jusqu’à l’année 2023, avec comme principal objectif le renforcement des modalités d’intervention de cette caisse qui demeure le principal organe d’exécution des programmes étatiques en matière d’infrastructures routières. Le financement sera aussi assuré via le programme de réduction des inégalités spatiales au sein du milieu rural, avec une dotation de 1,2 MMDH, qui sera transférée au profit du Fonds de développement rural (FDR). «Un plan d’action au niveau régional sera préparé en vue de déterminer les opérations qui seront lancées dans le cadre de partenariats, en tenant compte des attentes des populations rurales», souligne le dernier rapport parlementaire portant sur les infrastructures routières.

Le PPP peine à se concrétiser

Même si la loi sur le Partenariat public privé (PPP) est appliquée depuis trois ans, plusieurs amendements s’avèrent nécessaires en vue de garantir son efficacité. La hausse de la cadence de réalisation des projets d’infrastructures routières reste en effet parmi les principaux enjeux cette année. C’est pour dire que le modèle de partenariat devra être révisé pour s’adapter au contexte de la crise sanitaire, et surtout permettre à une série de projets d’être achevés dans les délais. La révision proposée par les parlementaires porte sur plusieurs points, essentiellement l’évaluation préalable des besoins, l’analyse des performances, la maîtrise des coûts et le partage optimisé des risques, selon les priorités fixées. Parmi les mesures préconisées, la prorogation de la durée du schéma des infrastructures routières jusqu’à 2040, en vue «d’établir un cadre anticipatif qui prend en considération l’état du réseau routier, l’évolution des besoins, en plus des contraintes relatives au financement ainsi que la complémentarité avec les autres moyens de transport, ferroviaire, maritime et aérien».

Younes Bennajah / Les Inspirations ÉCO


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