Maroc

Statut unifié des enseignants : rendez-vous le 20 septembre

Le corps enseignant attend toujours la concrétisation du statut unifié. La version initiale du projet, élaborée par le ministère de l’Éducation nationale, a été présentée en juillet aux quatre principaux syndicats signataires de l’accord du 14 janvier (CDT, UMT, UGTM et FDT) pour des discussions et des consultations. Cependant, l’incertitude, depuis lors, persiste. Cela dit, lors du point de presse à l’issue du conseil de gouvernement, Mustapha Baitas, porte-parole de l’exécutif, a fait état de quelques développements significatifs.

Le projet du nouveau statut unique des fonctionnaires devait entrer en vigueur à la rentrée scolaire. Or, à ce jour, il n’y a toujours pas de date précise pour l’officialisation du décret. Cependant, Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, a assuré, lors d’un point de presse issue du dernier conseil de gouvernement, que le projet devrait se concrétiser très prochainement.

D’après le calendrier présenté par Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, les discussions progressent si positivement qu’il est envisageable d’aboutir à un compromis d’ici la fin du mois de septembre.

«Nous finalisons les derniers détails», a-t-il souligné lors de la conférence de presse sur la rentrée scolaire, laissant entendre qu’il est fort probable que les parties prenantes parviennent à un accord le 20 septembre.

Cela dit, rien n’est encore sûr. Le ministre de l’Éducation avait déjà évoqué la possibilité d’un accord en juillet dernier, sans parvenir à le concrétiser, faute de consensus sur plusieurs points.

Tout va pour le mieux
Lorsqu’il a été interrogé à ce sujet, le porte-parole du gouvernement a adopté une approche prudente et a mis en avant les avantages potentiels que pourrait apporter ce nouveau statut. «Il n’y a aucun conflit concernant le décret sur le statut unifié du corps enseignant», a-t-il relevé.

En revanche, il a souligné une volonté forte de mettre rapidement en place ce statut, afin de régler définitivement les problèmes qui ont persisté au cours de ces derniers mois.

«Bien sûr, il faudra résoudre les soucis en suspens, notamment ceux liés aux contractuels. Avec ce statut unifié, tous les employés bénéficieront des mêmes droits et disposeront des moyens nécessaires ainsi que des incitations pour les motiver», a précisé Mustapha Baitas.

Le porte-parole du gouvernement a souligné que l’exécutif prévoyait des mesures spéciales pour motiver les enseignants faisant preuve d’engagement et de performance, de même que pour les établissements scolaires qui obtiennent de bons résultats. Toujours d’après lui, une forte augmentation du nombre d’étudiants choisissant les filières liées au métiers de l’enseeignement a été enregistrée. «Ces étudiants recevront des rétributions d’environ 1.000 DH pour effectuer des travaux pratiques au sein des établissements. Ces mêmes étudiants vont se préparer à passer l’examen avec l’objectif de devenir enseignants. Pour ce faire, une formation adaptée aux besoins réels de l’école est nécessaire», a-t-il conclu.

Les contours du statut unifié de l’enseignant
Le 14 janvier 2023, le gouvernement et les syndicats de l’enseignement les plus représentatifs du secteur avaient signé le procès-verbal (PV) de l’accord sur le statut unifié pour tous les fonctionnaires du secteur, dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route de la réforme de l’école publique 2022-2026. Les dossiers qui ont fait l’objet d’un consensus concernent la préservation des acquis, dont le maintien des cadres actuels, tout en œuvrant à la création de nouveaux cadres, mais également l’unification de l’évolution des carrières pour tous les cadres.

L’accord prévoit aussi la création des débouchés et des passerelles entre ces différents cadres et instances. Il est aussi prévu de mettre en œuvre une nouvelle ingénierie pédagogique qui réalise la complémentarité et l’harmonisation entre les différentes instances garantissant ainsi les principes de mérite et d’égalité des chances entre les fonctionnaires. Autre volet couvert : l’amélioration de la situation professionnelle, sociale et morale de tous les fonctionnaires ainsi que l’évaluation de la performance professionnelle basée sur des critères objectifs et mesurables.

Kenza Aziouzi / Les Inspirations ÉCO



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