Maroc

Smart grid : Le premier bâtiment intelligent de Casablanca a 7 ans !

En attendant d’être rejoint par d’autres, y compris dans l’immobilier durable où  des projets sont en cours de finalisation dans la région, l’immeuble de Allianz Maroc (ex-Zurich) est un modèle dans la capitale économique.

Le premier bâtiment intelligent de Casablanca a sept ans! Il s’agit du siège de la compagnie d’assurance Allianz Maroc– ex-Zurich, sis boulevard Zerktouni. En attendant d’être rejoint par d’autres, y compris dans l’immobilier durable où on apprend que des projets sont en cours de finalisation dans la région, ce «joyau» fait actuellement cavalier seul dans la capitale économique. Du coup, ses promoteurs -le directeur technique d’Allianz Maroc du moins- sont très souvent sollicités un peu partout à travers le royaume pour le présenter à des professionnels de l’acte de bâtir qui veulent se lancer dans l’aventure, et parfois au public curieux de découvrir ce qu’est un bâtiment intelligent. Cela a été le cas lors de la 3e édition du Symposium fibre optique et bâtiments intelligents, organisée la semaine dernière à Casablanca par Aob Group en partenariat avec Orange. 

À cette occasion, celui-ci a expliqué à l’assistance que le bâtiment en question est de type tertiaire, c’est-à-dire qu’il est exclusivement destiné à usage de bureaux. Il a été construit en 2010 sur une superficie de plus de 12.574 m² sur 7 niveaux (R+7) avec 3 sous-sols. Et dès le départ, trois types de contraintes se sont posées. Primo, lors de la conception, il fallait penser bâtiment abritant du public pour le travail; répondre, d’une part, à toutes les contraintes du vécu dans pareil cadre, et de l’autre à la forte volonté de la maison-mère de construire un nouveau siège de sa filiale au Maroc digne de son image de marque. Secundo, au niveau fonctionnel, le challenge consistait à construire un bâtiment où devaient cohabiter plusieurs entreprises, notamment Allianz et ses locataires qui ont chacun des exigences fonctionnelles propres, ce qui a ajouté à la complexité de l’ouvrage. Tertio, il fallait parvenir à créer une coordination très étroite entre les différents acteurs locaux et internationaux, notamment pour convenir de la combinaison de plusieurs choix technologiques novateurs assurant ainsi un confort aux usagers, une simplicité d’exploitation et une satisfaction du maître d’ouvrage. Une fois ces barrières levées, plusieurs solutions intelligentes ont été mises en œuvre. Pour rendre le bâtiment flexible, plusieurs éléments modulaires de façade et de faux plafonds, multiples de 1,35 m (standard international) permettant d’avoir des conceptions très optimisées des aménagements intérieurs aussi bien pour des open spaces que pour des bureaux fermés, ont été posés.

Pour assurer un confort acoustique aux usagers, la façade posée est en double peau. Tous les planchers de bureaux sont également équipés d’un faux plancher technique pour faire passer discrètement les câbles techniques. Pour assurer sa connectivité, tout le bâtiment est alimenté en fibre optique qui offre une bande passante beaucoup plus importante que le cuivre et autorise un usage très aisé des TIC. Justement, pour assurer le suivi de la consommation énergétique, le maître d’ouvrage du projet a demandé d’installer des compteurs d’énergie thermique pour la climatisation par demi-plateau; un compteur divisionnaire de la consommation électrique par demi-plateau et un compteur divisionnaire de la consommation d’eau par demi-plateau.

Pour l’éclairage, l’option choisie porte sur des systèmes d’éclairage desservis par des détecteurs de présence, des lampes économique ou LED. S’agissant des stores, chaque façade est équipée de stores électriques reliés à des capteurs solaires permettant de régler leurs positions afin d’optimiser les apports d’énergie solaires pour réduire l’utilisation des installations de climatisation et de chauffage. Pour rafraîchir l’air ambiant dans tout l’immeuble, des centrales de traitement d’air sont installées à chaque étage. Pour parer à toute coupure du courant de secteur, le bâtiment est équipé d’un groupe électrogène, ce qui évite toute perte de productivité à ses occupants. Bref, ce qui fait que ce bâtiment est intelligent, c’est que ses différentes composantes sont intégrées dans des dispositifs de gestion centralisée. Par exemple, le dispositif de Gestion technique centralisée (GTC) est une solution simple communicante avec toutes les installations du bâtiment: électricité, climatisation, extraction, ventilation, détection incendie, intrusion, etc. Un autre gère les stores électriques, à travers un dispositif basé sur des capteurs solaires et éoliens qui règlent les positions des stores pour une meilleure optimisation de l’utilisation des installations de climatisation et de chauffage. Idem pour les ascenseurs: ils sont également gérés de manière centralisée, ce qui permet d’assurer une meilleure supervision du trafic des cabines et d’anticiper la réactivité des intervenants en cas d’arrêt ou de blocage. Ces nouveaux dispositifs offrent des avantages certains. Pour les usagers, elles contribuent au confort dans le bâtiment. Elles permettent également aux gestionnaires du bâtiment un meilleur pilotage du renouvellement d’air, une optimisation de la climatisation, de l’éclairage et de la ventilation, une meilleure réactivité en cas de défaut ou de panne et donc une vraie efficacité dans la gestion du bâtiment par des suivis de consommation par zone. Pour l’employeur, les conditions de travail sont au top, ce qui induit un taux d’engagement de ses employés plus que satisfaisant.



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