Maroc

Sebta et Melilia : quelles alternatives pour faire face à la contrebande ?

Dans son dernier «Policy Paper», l’Institut marocain d’intelligence stratégique (IMIS) identifie les nouvelles opportunités de développement dans les régions du Nord, notamment pour mettre fin aux activités de contrebande qui les gangrènent et entravent fortement leur développement.

L’Institut marocain d’intelligence stratégique (IMIS) a publié, mardi 22 février 2022, un Policy Paper intitulé «Quel projet économique alternatif et durable pour les régions marocaines frontalières des présides espagnols ? ». L’analyse, proposée par IMIS, expose l’impact de la contrebande avec les villes occupées de Sebta et Melilla. Les auteurs de cette publication ont tenté d’identifier les nouvelles opportunités de développement dans ces régions, tout en procédant à une évaluation des actions entreprises par le Maroc pour mettre fin à la contrebande, laquelle gangrène depuis longtemps cette zone du pays et entrave fortement son développement.

En effet, le Maroc a montré sa volonté de rééquilibrer ses relations avec le vieux continent et d’enclencher une nouvelle trajectoire de développement national et territorial, où l’humain et le social sont au cœur de toutes les politiques publiques. Quoique considérées comme des villes «espagnoles», Sebta et Melilia sont exclues de l’Accord de libre-échange liant le Royaume à l’Union européenne. Un ensemble de décisions ont été prises par le pays pour traduire, de manière concrète, le nouveau «visage» que veut présenter le Maroc au monde. Il a ainsi mis fin à certaines «aberrations» historiques qui entachaient son image sur le plan international, en légalisant le cannabis pour des usages thérapeutiques ou encore en fermant ses frontières économiques à la contrebande. Il faut noter que cette dernière décision a d’abord longtemps été reportée par les autorités marocaines. Mais elle a fini par s’imposée concomitamment avec une prise de conscience et une conviction de l’impact dévastateur sur le long terme par rapport aux externalités positives à court terme.

Les facteurs de succès de la transition
Les auteurs de l’IMIS émettent plusieurs recommandations pour reconstruire l’identité économique de la ville de Fnideq. Il s’agit, notamment, de faire coïncider les suggestions émises par «l’Appel de Fnideq» avec ce qui est proposé par les hauts responsables, notamment en ce qui concerne l’intensification des investissements publics et privés dans les secteurs de la pêche, du commerce, du tourisme et de l’économie solidaire. Par ailleurs, le pays pourrait jouer sur la complémentarité des produits proposés par Sebta et Melilia. Ces deux dernières pourraient s’industrialiser ou se transformer en villes touristiques à part entière. Et parce que rien n’est figé dans le temps, il est également possible d’envisager la mise en place de groupes de réflexion permanents qui veilleraient, à travers leurs activités de production de connaissances, à améliorer et à maintenir l’attractivité de cette zone. Toutes ces mesures devront être menées en parallèle avec une politique d’accompagnement et de formation des actuels et futurs bénéficiaires des différents projets. Sans cela, le risque d’essoufflement sur le long terme deviendrait trop important.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO


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