Maroc
Santé universitaire : se dirige-ton vers une nouvelle approche ?

S’il y a bien une leçon que l’on aura retenue de la crise sanitaire liée au Covid, c’est la nécessité d’étendre les capacités d’action dans le domaine de la santé. Plusieurs initiatives ont été menées à ce niveau, parmi lesquelles la signature, récemment, d’une convention régissant la santé universitaire.
Conscient du fait qu’une évolution tangible du secteur sanitaire s’impose, le gouvernement opte pour une approche systémique de la santé étudiante. C’est dans cette optique qu’une convention de partenariat, définissant le Plan d’action conjoint 2022-2026, a été signée entre le ministère de la Santé et de la protection sociale d’un côté et celui de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, de l’autre.
Vers une politique privilégiant la santé
En marge de la Semaine nationale de la santé universitaire organisée du 21 au 26 novembre 2022, autour de la thématique de la lutte contre les addictions en milieu universitaire, Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé et de la protection sociale et Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, ont signé une convention de partenariat le 29 novembre, définissant le Plan d’action conjoint 2022-2026 devant régir la santé universitaire.
Ladite convention vient renforcer la coopération intersectorielle entre les deux départements signataires. Une occasion qui représente également l’opportunité pour ces derniers de lancer deux projets communs, à savoir «Établissements de l’enseignement supérieur sans tabac (PEEST)» et Cadre normatif des centres médico-universitaires. Il est à noter que la Semaine nationale de la santé universitaire, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des directives du Programme national de la santé scolaire et universitaire, s’aligne parfaitement sur les engagements des deux ministères en faveur des jeunes. Lesquels traduisent leur volonté conjointe de répondre, de manière efficace, aux différentes problématiques sanitaires, et de lutter contre les risques susceptibles d’impacter la santé physique et mentale ainsi que l’évolution socio-éducative de la population estudiantine.
Par ailleurs, cette semaine a aussi pour objectif de contribuer à la prévention des différents types de conduites addictives chez les étudiants, en suscitant leur prise de conscience sur le risque y afférent à travers la sensibilisation aux différents moyens de prévention. L’objectif étant de créer un environnement d’étude propice à la santé et à la lutte contre les diverses forme d’addictions.
Cette opération d’envergure nationale a mobilisé toutes les structures universitaires ainsi que celles relevant des établissements de santé régionaux et provinciaux du Royaume. Elle a été marquée par l’organisation de séances d’information et de sensibilisation au profit des étudiants sur les différentes natures d’addictions et sur les moyens de combattre ce fléau. À signaler, dans ce cadre, le déploiement d’un webinaire de sensibilisation à la prise en charge des addictions en milieu estudiantin, au profit des professionnels de santé et des chargés de la santé scolaire et universitaire.
L’occasion de réaliser un sondage en ligne pour évaluer l’ampleur de la consommation de tabac et de substances psychoactives au sein de la population estudiantine. À noter qu’une campagne digitale sera parallèlement lancée tant sur les réseaux sociaux que sur les portails du ministère de la Santé et de ses partenaires. L’organisation de cette édition de la Semaine nationale de la santé universitaire vient donc concrétiser l’implication effective des parties prenantes à relever les défis et à contribuer activement à la réduction de la propagation des conduites addictives parmi la population estudiantine cible afin de lui permettre de bénéficier d’un état de santé et de bien-être optimal.
Cinq projets de loi examinés
Par ailleurs, et sous la présidence de Aziz Akhannouch, Chef du gouvernement, le Conseil de gouvernement examine aujourd’hui, jeudi 1er décembre, cinq projets de loi relatifs à la réforme de la santé. Selon le département du Chef du gouvernement, le premier texte traite de la création de la Haute autorité de la santé et le second, de la création de groupements sanitaires territoriaux. Quant au troisième projet de loi, il porte sur les garanties essentielles accordées aux ressources humaines des métiers de la santé. Pour ce qui est des quatrième et cinquième projets, ils sont relatifs, respectivement, à la création de l’Agence nationale du médicament et des produits de santé et à celle d’une Agence marocaine du sang et de ses dérivés. Le Conseil devrait conclure cette séance par l’examen de propositions de nominations à de hautes fonctions, conformément aux dispositions de l’article 92 de la Constitution
Kenza Aziouzi / Les Inspirations ÉCO