Révision du statut de l’inspection du travail : quatre semaines pour un consensus

Le ministère de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences poursuit ses concertations avec les partenaires sociaux sur la révision du statut de l’inspection du travail. Une commission mixte dispose de quatre semaines pour finaliser le projet de décret, dans le cadre du dialogue social sectoriel institutionnalisé par le gouvernement.
Un nouveau cycle de concertations s’est tenu, mardi, à Rabat, au sein du ministère de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, sous la présidence du ministre Younes Sekkouri.
Cette session qui s’inscrit dans la continuité du dialogue social sectoriel a réuni les représentants des trois formations syndicales les plus représentatives du secteur, notamment la Fédération nationale de l’emploi affiliée à l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), le Syndicat national de l’emploi affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), ainsi que la Fédération nationale des fonctionnaires du secteur de l’emploi affiliée à l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM).
Ces rencontres font suite à une série de réunions organisées les 11 avril 2025 et les 18,19 et 22 avril 2024, au cours desquelles le ministre a souligné le rôle central de l’inspection du travail dans le respect de la législation sociale et la préservation de la paix sociale.
Engagement ministériel pour une révision statutaire
Le ministre Sekkouri a exprimé sa ferme volonté et sa conviction quant à la nécessité de réviser le statut de l’inspection du travail avant la prochaine session du dialogue social central.
Cette révision vise à rendre le statut plus protecteur, incitatif et cohérent avec les missions assignées à ce corps, particulièrement dans le contexte des importants chantiers législatifs en cours et de la mise en œuvre de la feuille de route gouvernementale dans le domaine de l’emploi.
L’approche adoptée vise à améliorer les conditions et les mécanismes de travail, en prenant en considération les revendications légitimes des syndicats sectoriels. Le ministère manifeste ainsi sa disposition permanente à examiner les différentes revendications des employés du secteur, toutes catégories confondues, dans l’objectif de parvenir à des solutions appropriées dans la mesure du possible.
Mécanisme de finalisation et calendrier défini
Pour finaliser le projet de décret relatif au statut du corps de l’inspection du travail, une commission mixte a été constituée, composée de représentants de l’administration et des syndicats sectoriels les plus représentatifs.
Cette commission aura pour mission de formuler la version finale du projet de décret, en tenant compte des orientations débattues lors des trois réunions de concertation. Un délai maximal de quatre semaines a été fixé pour parvenir à une vision commune entre le ministère et les partenaires sociaux concernant ce projet de décret. Cette démarche s’inscrit dans une logique de concertation et de recherche de consensus, permettant d’aboutir à un texte consensuel et adapté aux enjeux du secteur.
Cette session de dialogue s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la circulaire du chef du gouvernement n° 07/2025 relative à l’activation et à la tenue périodique du dialogue social sectoriel. Elle répond également aux engagements issus du dialogue social central de la session d’avril 2025, notamment concernant l’amorce du débat sur la révision du statut de l’inspection du travail.
À l’issue de la réunion, les représentants syndicaux ont salué l’approche participative adoptée pour l’élaboration du projet de décret, ainsi que l’adhésion sérieuse à la mise en œuvre des engagements sociaux convenus. Cette démarche reflète la volonté commune du ministère et de ses partenaires sociaux d’institutionnaliser le dialogue sectoriel et de promouvoir l’amélioration des conditions de l’ensemble des fonctionnaires du secteur.
M.I. / Les Inspirations ÉCO