Région Fès-Meknès : la Chambre d’agriculture dévoile son plan d’action 2023
La Chambre d’agriculture de la Région de Fès-Meknès dévoile son budget d’investissement dédié aux agriculteurs pour l’année 2023. Doté d’une enveloppe de plus de 7,8 MDH, il cible pas moins de 8.900 bénéficiaires.
Les préparatifs pour la prochaine saison agricole sont en cours dans la Région de Fès-Meknès. Lors de son assemblée générale ordinaire, tenue ce mois de février, la Chambre d’agriculture a approuvé son budget pour l’année 2023. Celui-ci prévoit un investissement de plus de 7,8 millions de dirhams (MDH) pour soutenir les agriculteurs dans le développement de leurs activités.
Les fonds seront consacrés au développement des filières de production animale et végétale, à travers l’acquisition d’outils, l’organisation d’actions de formation et de sensibilisation, ainsi que le soutien aux organisations professionnelles agricoles pour l’achat de matériel de production et de récolte.
En outre, 1,5 MDH a été programmé pour l’organisation de salons et de manifestations agricoles régionales, et 0,5 MDH pour la participation à des événements nationaux. La Chambre a également alloué 1,5 MDH pour l’acquisition de citernes d’eau et d’outils de valorisation des produits agricoles, ainsi que 1,2 MDH sous forme de subventions aux organisations professionnelles agricoles. Ces investissements permettront de renforcer l’agriculture de la région, de soutenir les agriculteurs locaux et de promouvoir la sécurité alimentaire nationale.
Un plan d’action en faveur de plus de 8.900 bénéficiaires
Le plan d’action de la Chambre d’agriculture de Fès-Meknès pour l’année en cours cible pas moins de 8.900 bénéficiaires. Il s’articule autour de plusieurs initiatives, telles que l’organisation de rencontres scientifiques pour la formation de 180 agriculteurs sur la gouvernance des eaux d’irrigation, le recours aux énergies renouvelables et la promotion du rôle de la femme rurale dans le développement du secteur.
De plus, la Chambre prévoit d’organiser 40 journées de formation dans les différentes chaînes de production agricole au profit de quelque 1.200 agriculteurs. Le président de la Chambre d’agriculture, Mohammed Missouri, a souligné l’importance de l’agriculture dans le développement durable de la région, mettant en avant sa réussite en matière d’attrait d’investissements importants. Cette approche est basée sur la gestion rationnelle des ressources en eau dans le but d’ériger le secteur agricole en tant que locomotive du développement économique.
Accompagnement des organisations professionnelles agricoles
Cette année, la chambre a décidé de renforcer son dispositif de soutien aux organisations professionnelles agricoles. Pour ce faire, elle a programmé une subvention destinée à l’acquisition d’outils et d’équipements permettant la plantation directe d’oignons. Une autre subvention sera allouée à l’achat de fongibles pour les générateurs anti-grêle. La chambre travaille également à la mise en place de solutions numériques en développant des plateformes digitales pour la présentation et la commercialisation des produits régionaux. Avec ces initiatives, elle vise à accompagner les organisations professionnelles agricoles dans leur développement tout en favorisant l’adoption de pratiques innovantes et durables.
Enrichir les variétés de la région
Concernant le volet de la recherche scientifique, la chambre programme la réalisation d’une étude sur l’introduction de la culture du quinoa parmi les variétés de la région. Cette étude, qui sera réalisée en partenariat avec le Conseil de la région, entre dans le cadre de la stratégie régionale visant l’introduction de nouvelles cultures préservatrices de l’environnement et qui contribuent à la réalisation de la sécurité alimentaire nationale.
Le recours à cette culture présente plusieurs avantages importants. Tout d’abord, le quinoa est connu pour sa grande résistance à la sècheresse, ce qui la rend particulièrement adaptée à cette région, souvent impactées par des périodes de sècheresse.
De plus, sa culture est considérée comme respectueuse de l’environnement, car elle nécessite peu d’engrais et de pesticides. De ce fait, elle peut aider à préserver les sols et les écosystèmes locaux. Il faut noter également que le quinoa est une source de protéines végétales de haute qualité, ce qui en fait un produit à même de contribuer à la sécurité alimentaire nationale. L’étude prévue par la Chambre d’agriculture pourrait ainsi permettre de mieux évaluer les avantages de l’introduction de cette culture dans la région et de mettre en place des stratégies efficaces pour sa production et sa promotion.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO