Réduction des disparités territoriales et sociales en milieu rural : une étape décisive du programme
La politique générale de l’État, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, a rendu possible plusieurs acquis au profit du monde rural, notamment depuis le lancement par le Souverain de la 1re phase du programme de réduction des disparités territoriales et sociales en 2017. Alors qu’en décembre 2023 le programme devra clôturer ses activités, les parties prenantes du PRDTS mettent les bouchées doubles pour concrétiser l’intégralité des projets dans les différents axes du programme.
Suite aux Hautes instructions royales, distillées dans le discours du Trône de 2015, le Programme de réduction des disparités territoriales et sociales (PRDTS) en milieu rural a été lancé en 2017. Ce programme est basé sur une approche d’investissement territorial intégrée assurant un maximum d’intégration, de complémentarité et de mise en convergence des projets.
Il vise le désenclavement des populations rurales et celles des zones de montagne par la construction de routes, pistes et ouvrages de franchissement, afin d’améliorer leur qualité de vie et leur permettre de bénéficier équitablement des opportunités et des richesses naturelles et économiques de ces zones, ainsi que l’amélioration de l’accès de ces populations aux services de base liés à l’électricité, l’eau potable, la santé et l’éducation.
Le programme a également pour objectif la création des conditions nécessaires au renforcement et à la diversification des potentiels économiques des zones rurales et montagneuses, en plus de l’ancrage de la prise en compte des disparités territoriales et sociales dans les processus de planification territoriale régionale. La Commission nationale du programme est composée des ministères de l’Agriculture, de l’Intérieur (Direction générale des collectivités territoriales et de la coordination nationale de l’Initiative nationale pour le développement humain), de l’Économie et des finances, de l’Équipement, de la Santé, de l’Éducation nationale et de l’ONEE. Il s’agit donc d’un programme aux interventions et sources de financement multiples et qui répond au principe de la régionalisation avancée.
Ainsi, une enveloppe financière de 50 milliards de dirhams lui est allouée, laquelle est répartie entre les secteurs ciblés, à savoir les routes, pistes rurales et ouvrages d’art (35,4 milliards de dirhams), l’adduction d’eau potable (6 MMDH), l’éducation (5 MMDH), l’électrification rurale (2 MMDH) et la santé (1,4 MMDH). Pour les sources de financement, elles sont pour leur part réparties entre le Fonds pour le développement rural et les zones de montagne (FDRZM) (47%), les Conseils régionaux (40%), le Fonds de l’Initiative nationale pour le développement national (8%) et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (5%).
Le programme touche à sa fin
En cette année, le Programme de réduction des disparités territoriales et sociales (PRDTS) en milieu rural (2017-2023) a franchi une étape décisive. Alors qu’en décembre 2023 le programme devra clôturer ses activités, les parties prenantes du PRDTS mettent les bouchées doubles pour concrétiser l’intégralité des projets dans les différents axes. Le chef du gouvernement a dévoilé qu’en 2022 le programme a atteint la majorité de ses objectifs en matière de ciblage territorial. Les plans d’action du programme ont ciblé 1.066 collectivités territoriales et 142 centres ruraux au profit de 14 millions d’habitants de la population rurale, ainsi que 59 communes urbaines connaissant des flux réguliers de cette population.
Ainsi, 8.137 projets ont été lancés au niveau des collectivités territoriales relevant du milieu rural, dont 7.066 projets d’infrastructures et 1.071 opérations d’acquisition de véhicules (ambulances, unités mobiles, bus scolaires..) et du matériel médical et scolaire. Aussi, 5.261 projets de développement liés à la lutte contre les inégalités territoriales et sociales ont été achevés à fin 2021. Les projets réalisés ont contribué, de manière significative, à l’amélioration du niveau de vie des habitants des communes bénéficiaires, en ce sens que la situation spatiale d’un nombre important de communes classées en priorités 1, 2 et 3 en 2016 (les collectivités territoriales isolées qui manquent de services sociaux de base et qui ont besoin d’investissements importants pour combler le manque dans plus d’un secteur) a été améliorée de manière remarquable. Un total de 224 communes classées en priorités 1, 2 et 3 en 2016 sont passées aux priorités 5 et 6 en 2021, portant le total de cette catégorie à 725 communes, contre 502 en 2016, soit une hausse de 44% du nombre de communes disposant de l’ensemble des services de base. La politique générale de l’État, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, qui outrepasse les temps gouvernemental et électoral, a rendu possibles plusieurs acquis au profit du monde rural, notamment depuis le lancement par le Souverain de la première phase du programme de réduction des disparités territoriales et sociales en 2017. Notons que cinq plans d’action annuels ont été lancés, particulièrement pour le développement du milieu rural et des zones montagneuses, avec un budget estimé à 35 milliards DH, soit 70% du budget programmé jusqu’en 2023.
FDRZM : pierre angulaire du PRDTS
Le Fonds pour le développement rural et les zones de montagne (FDRZM) a constitué la pierre angulaire de ce programme royal, car étant devenu un mécanisme principal et une assiette financière en vue de la concrétisation de l’approche intégrée de développement du milieu rural, représentant ainsi un levier qui ne se substitue pas aux budgets sectoriels et régionaux mais qui se place au service de la convergence et de l’intégration. Le programme a adopté le cadre de gouvernance issu de la politique gouvernementale, en matière de développement de l’espace rural et des zones de montagne, approuvée par la Commission interministérielle permanente de développement de l’espace rural et des zones montagneuses (CIPDERZM) en juillet 2015.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO