Maroc

Réchauffement climatique : la Région Agadir Souss-Massa actualise son plan d’action

L’état d’avancement de la mise en œuvre des projets proposés dans le cadre du Plan territorial de lutte contre le réchauffement climatique (PTRC) de la Région d’Agadir Souss-Massa est de 68% pour le volet adaptation et 21% pour le volet atténuation. Suite aux recommandations de la feuille de route issue du projet MRV (Mesure, reporting & vérification), le PTRC sera actualisé pour ces deux volets.

Initié en 2016, le Plan territorial de lutte contre le réchauffement climatique (PTRC) de la Région d’Agadir Souss-Massa sera prochainement actualisé. C’est ce qu’a confirmé Khadija Sami, directrice régionale de l’Environnement lors de la tenue de l’atelier de formation organisé à Agadir, en début de semaine.

À noter que cet atelier a porté sur le renforcement des capacités des acteurs de la région sur les modalités d’accès à la finance climatique et la structuration de leurs projets. «L’état d’avancement de la mise en œuvre des projets proposés dans le cadre de ce plan est de 68% pour le volet adaptation et 21% pour le volet atténuation.

Suite aux recommandations de la feuille de route issue du projet MRV (Mesure, reporting & vérification) de la région, nous devons actualiser notre PTRC pour ces volets, avec l’appui technique et financier de l’Initiative pour la transparence de l’action climatique (ICAT)», a annoncé Khadija Sami.

Cette seconde phase pourra capitaliser sur les acquis de la première phase et parachever certaines recommandations inscrites dans ladite feuille de route, dont la problématique du financement. La bonne échelle pour s’adapter au changement climatique étant celle du territoire, les moyens financiers continuent de manquer depuis le lancement de ce plan pour répondre à l’ambition affichée par la région, d’où la nécessité de chercher d’autres sources de financement, à travers la finance climatique internationale.

Structurer les projets destinés à la finance climatique
L’objectif est d’accroître la résilience des écosystèmes régionaux vulnérables et les secteurs socioéconomiques aux impacts du changement climatique. À cet égard, cet atelier de formation -organisé par le centre 4C Maroc et le PNUD en partenariat avec la direction régionale de l’Environnement- a porté sur la structuration des projets destinés à la finance climatique au profit des acteurs de la région.

Il est intervenu dans un contexte particulier puisque l’élaboration des PAC des collectivités locales et du PDR est au stade de démarrage. L’atelier en question a été destiné aux représentants des collectivités territoriales et à certains services extérieurs, notamment les directions régionales de l’environnement, de l’agriculture, de l’industrie et de l’énergie.

«Dans le cadre de l’actualisation du PTRC, notre ambition est de concrétiser des projets bancables dans le cadre de la finance climatique pour les intégrer dans cette version actualisée ainsi que dans le futur PDR», explique Amiri Hanane, vice-présidente, chargée de l’environnement au sein du Conseil régional de Souss-Massa.

Avant d’ajouter que «la région fait partie des territoires les plus vulnérables aux changements climatiques, d’autant plus que le territoire du Souss-Massa se caractérise par un climat semi-aride alors que son économie dépend du secteur agricole et touristique en plus de la pêche maritime ». Pour ce faire, une évaluation du bilan d’étape du PTRC est préconisée puisqu’elle s’inscrit dans un processus évolutif et continu afin de dresser les points forts et les limites de la première version et d’évaluer l’état d’avancement ainsi que la pertinence des actions entreprises jusqu’à présent, notamment en matière de mobilisation de la finance climatique.

La majorité des financements mobilisés par des entités internationales 

En effet, en matière de finance climatique, le Maroc a pu bénéficier à ce jour de divers financements, tant sous forme de prêts que de dons, émanant de différentes sources, qu’elles soient bilatérales ou multilatérales. La majorité de ces financements ont été mobilisés par des entités internationales (agences de coopération, banques de développement…) et, dans une moindre mesure, par des entités nationales dans le cadre de l’accès direct aux fonds climatiques, notamment à l’échelle des territoires.

Partant de ce constat, cette 2e phase du PTRC, avec son actualisation, sera l’occasion d’analyser et d’évaluer les différents bénéfices conjoints du développement durable afférents aux actions et mesures à proposer, en appliquant la méthodologie «Sustainable development assesment» de l’ICAT. Il est question aussi d’opter pour un portefeuille de mesures-actions PTRC dynamiques, évolutifs et capables de prendre en charge toute nouvelle initiative à potentiel confirmé en atténuation ou en adaptation.

Par ailleurs, les mesures-actions à inclure dans la nouvelle version du PTRC seront partagées en deux niveaux de priorité (suivant le critère de sévérité de l’impact du changement climatique) alors que, pour des raison évidentes, la Région du Souss-Massa est beaucoup plus concernée par la mise en place des mesures d’adaptation renforçant les capacités de résilience du territoire et de la population.

Pour rappel, neuf régions ont déjà été dotées de PTRC dont cinq sont déjà réalisés. Le Souss-Massa a été le premier à livrer le sien avec la mise en place du mécanisme régional d’inventaire des Gaz à effet de serre (GES), notamment le système de Mesure reporting & vérification des émissions de GES.

De surcroît, en matière de lutte contre le changement climatique, le Maroc est incité à la convergence territoriale et à la déclinaison de cette politique au niveau local pour une meilleure prise en considération des spécificités territoriales. En effet, elle préconise la matérialisation de cet axe à travers l’élaboration d’un Plan climat territorial (PCT) au niveau de chaque région.

Bref, les PCT constituent des outils de planification et de mise en œuvre de diverses mesures d’adaptation et d’atténuation pour la lutte contre le changement climatique. Il s’agit d’une feuille de route qui se veut structurante, participative, évolutive, adaptée au territoire, visant un développement à faible intensité de carbone et résilient aux effets du changement climatique.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO


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