Maroc

Rapports du GIEC : contribution active du Maroc

Le Maroc a contribué activement à l’élaboration de trois rapports sur les conséquences du changement climatique par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), une organisation relevant de l’ONU et sous la tutelle de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et ONU Environnement, a souligné, samedi à Madrid, le Directeur de la Météorologie nationale, Omar Chafki.

A travers ses experts membres du GIEC et son représentant permanent au niveau de l’OMM, le Maroc a enrichi les conclusions de ces rapports, présentées lors de la COP25, et qui tirent la sonnette d’alarme sur les assauts du dérèglement climatique sur les zones les plus vulnérables et plusieurs secteurs d’activité, comme l’agriculture, a relevé dans une déclaration à la MAP, Chafki, qui prend part à plusieurs rencontres parallèles et débats organisés dans le cadre de cet évènement planétaire (2-13 décembre).

Le premier rapport concerne les conséquences du réchauffement planétaire de 1,5 °C dont l’objectif est de montrer, preuves à l’appui, qu’avec 1,5 °C on est déjà à la limite d’un « impact néfaste du changement climatique » sur l’Homme et la planète, a dit M. Chafki, élu en juin dernier membre du Conseil exécutif de l’OMM pour un mandat de quatre ans, ajoutant que ce rapport lance un appel pressant aux décideurs politiques pour qu’ils prennent des mesures urgentes contre le réchauffement climatique.

Le deuxième rapport, relatif aux terres émergées, à l’agriculture et à la sécurité alimentaire, souligne que les impacts négatifs du changement climatique sur le secteur agricole sont déjà tangibles, notamment avec l’augmentation accrue des émissions à effet de serre, a-t-il fait savoir, précisant que le document préconise une révision des pratiques et des modes utilisés dans le secteur agricole.

Selon le rapport, il est nécessaire de mettre en œuvre des politiques favorisant une gestion durable des terres en vue de garantir l’approvisionnement alimentaire des populations vulnérables, a expliqué  Chafki.

Le troisième rapport du GIEC, ayant trait aux océans et à la cryosphère, fait état d’une augmentation du niveau de la mer à un rythme de plus en plus rapide et l’absorption croissante de CO2 dans l’océan qui a entraîné une acidification qui s’accélère, a rappelé  Chafki, déplorant le fait que l’océan et la cryosphère sont bouleversés par le changement climatique avec notamment des impacts sur les récifs coralliens, les côtes basses et les îles, les écosystèmes de montagne, le pergélisol et les glaciers.

Ces trois rapports soulignent, sans nul doute, qu’une réduction accélérée des émissions à effet de serre n’est plus une option, mais une nécessité urgente pour garantir davantage de résilience face aux changements climatiques, a conclu le Directeur de la Météorologie nationale.



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