Selon les termes de ce partenariat, les deux écoles de management ont décidé d’œuvrer ensemble dans le cadre d’échanges d’étudiants et de professeurs ainsi que pour la délivrance de double-diplômes.
«Nous avons des partenaires aux États-Unis, au Canada, en France, en Colombie, au Danemark, etc, et même au Japon, mais nous n’avions pas jusqu’alors de relation avec une autre business school en Afrique. C’est chose faite et nous nous réjouissons de participer au développement de l’enseignement supérieur dans le cadre de relations sud-sud», indique Olivier Aptel, le directeur général de Rabat Business school.
À Rabat Business school, la mobilité internationale est obligatoire pour être diplômé du programme de licence en management (IBPM) et fortement développée dans les programmes de masters.
3 questions Olivier Aptel, directeur général du pôle management de l’UIR
Leseco.ma : Quels sont les objectifs de ce partenariat conclu avec Tunis business school ?
Olivier Aptel : Les principaux objectifs concernent l’échange d’étudiants et de professeurs entre deux institutions de haut niveau de sélectivité. TBS et RBS sont reconnues par leurs États respectifs, habilitées à délivrer des diplômes accrédités par leur ministère de l’Enseignement supérieur et fortement orientées vers les entreprises qui recrutent leurs diplômés. Ce sont des «machines de guerre» à servir les entreprises pour garantir l’employabilité de leurs étudiants.
Quel est l’intérêt de ces programmes d’échange entre les deux business school ?
Rabat business school impose une mobilité internationale obligatoire en Licence (IBPM) et l’incite fortement dans les Masters. Nos étudiants partent principalement en Amérique du Nord et en Europe. Nous avons même des partenaires en Asie et il nous paraissait utile d’offrir à ceux qui le souhaitent une opportunité de mobilité dans un pays proche géographiquement et culturellement tel que la Tunisie. Notre plan stratégique prévoit un portefeuille de business schools partenaires en évolution permanente pour passer de 40 établissements aujourd’hui à 100 en 2023. Apprendre le management nécessite de se confronter à d’autres pratiques, dans d’autres pays, pour être capable ensuite de travailler dans des équipes multiculturelles, au Maroc comme à l’étranger. Le développement de cette agilité interculturelle est un des fondements de l’Université internationale de Rabat.
L’ouverture de Rabat business school sur l’Afrique répond-t-elle aux exigences du marché de travail ?
La vision que nous développons de Rabat business school est celle d’une institution de référence en Afrique pour l’éducation supérieure au management. Les besoins en jeunes diplômés maîtrisant bien les techniques de gestion et de management des entreprises sont immenses sur l’ensemble du continent africain et vont croître dans les années qui viennent. RBS et l’UIR entendent devenir la réponse à ce besoin pour accompagner les entreprises et le développement économique africain. Le maillage nord-sud entre établissements d’enseignement supérieur est indispensable mais ne doit pas se faire au détriment des connections sud-sud. C’est tout le sens de cette initiative de collaboration maroco-tunisienne.