Maroc

Quand il n’ y en a plus, il y en a encore !

La 11e édition du Jazzablanca a su surprendre, faire rire, émouvoir, faire danser, faire réfléchir. À travers des artistes de tout horizon et des styles différents, avec des racines dans le jazz, l’édition 2016 est une réussite. Et ce n’est pas encore fini…

La présence de Macy Gray, le charisme et la zénitude de Richard Bona, la grâce de Hindi Zahra, la sophistication de Mélody Gardot, la folie de Goran Bregovic et la fougue de Jamie Cullum n’ont pas suffit au Jazzablanca, il en fallait plus cette année ! En effet, en plus des concerts de l’Hippodrome d’Anfa, la scène BMCI propose une programmation colorée, en pleine air et gratuite ! Qui dit mieux ?

C’est le groupe N3rdistan qui ouvrira le bal le vendredi 22 avril à 18h30. Véritable phénomène de ces dernières années, ce groupe ovni de la scène musicale locale porté par le jeune Walid Benselim secouera la place des Nations Unies avec sa voix puissante, la poésie de ses textes et sa diction engagée. Les textes en arabe classique, parfois empruntés et d’autres fois composés, sont accompagnés d’instruments venus d’ailleurs. Leur musique puise à la fois dans le rap énervé des années 90, dans l’électro, le rock, et parfois même tire vers le métal et le dubstep, porté par le flow impeccable de Widad qui tient également les platines. Orange Blossomse produira en deuxième partie le vendredi 22 avril.

Ce groupe venu tout droit de Nantes revient avec un album exceptionnel, profond et fascinant. Un album où les chansons s’étendent et s’élèvent dans des tourbillons électriques, avec le plaisir comme seule ligne directrice. Portée par Hend Ahmed, la nouvelle voix du groupe, leur projet est plus vibrionnant, plus viscéral. Ensemble, ils présentent un nouvel album précieux, novateur, Under the Shades of Violets, pour aller là où personne ne va, en éclaireur, aux quatre coins des musiques du monde, de l’Occident à l’Orient, du Mexique, au Brésil et faire un disque mondial où les talents se retrouvent en regardant loin devant, sous l’égide d’un architecte, Carlos Robles et de son comparse, PJ Chabot.

Le samedi 23 avril, le groupe mythique des années 70 Golden Hands, qui a vu le jour en 1969, se produira sur la scène BMCI à 18h30. Très vite, les rockeurs se sont fait connaître un peu partout dans le pays grâce au tube «L’ange et ses vampires». S’en est suivi une carrière internationale. Dans les années 70, le groupe a joué notamment au Golf Drouot à Paris (alors surnommé le temple du rock) où se produisent Johnny Hallyday, Eddy Mitchell et Jacques Dutronc. En 2016, ledit groupe marque son grand come back à l’occasion de la 11e édition de Jazzablanca. Les Golden Hands laisseront place ensuite à Hoba Hoba Spirit. Le groupe casablancais créé en 1998 jouera à domicile vers 21h.

Se définissant comme un groupe de hayha Music, Hoba Hoba Spirit est précurseur dans la fusion afro, gnaoua et reggae. Leurs textes en arabe dialectal, français et anglais sont les cris de toute une génération et de véritables pieds de nez aux contradictions de la société marocaine. Porte-voix tout désigné d’une jeunesse en pleine crise identitaire, les performances d’Hoba Hoba Spirit sont de véritables catharsis de groupe où les refrains sont scandés à tue-tête et les corps se lâchent au rythme de cette énergie urbaine.

Enfin, le dimanche à 18h30, le festival tirera sa révérence sur les rythmes d’Africa United qui feront danser la place des Nations Unies sur des sons d’ici et d’ailleurs. Le groupe Africa United qui a vu le jour en 2009 à l’initiative de Fahad Faisol est composé de 6 artistes venus de toutes les régions d’Afrique, à l’image du nom du groupe. Cette diversité est au cœur de la sensibilité des musiciens puisqu’ils mélangent sonorités marocaines et africaines. Leurs textes en anglais, français, comorien, espagnol ou arabe, marquent leur volonté de proposer une musique fédératrice qui, par delà les frontières, arrive à toucher le monde entier.


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