Maroc

Qualité du pain et de la farine: ce qu’il en est vraiment

Dans un marché où l’offre est deux fois supérieure à la demande, toute négligence sur la qualité vous élimine de facto. Depuis plusieurs semaines, la qualité du pain fait débat. Pour rassurer les consommateurs, les opérateurs montent au créneau.

Les meuniers marocains montent au créneau pour mettre fin à tout amalgame sur la qualité de leur production. «Nous condamnons fermement ce genre de sorties médiatiques, surtout quand elle émane du secrétaire général de la Fédération marocaine des boulangeries et pâtissiers», réagit Moulay Abdelkader Alaoui, président de la Fédération nationale de la minoterie (FNM).

Et d’ajouter : «Nous répondons aux normes de qualité et aux spécificités de sécurité et sanitaires. Je ne dis pas que tout le monde est un ange. Cependant, il y a un organisme chargé de veiller à la sécurité alimentaire (ndlr : Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires), qui procède à des analyses en amont et en aval. Tout le blé que nous importons et produisons localement est contrôlé et doit obéir à un cahier des charges strict. Lorsque nous produisons, des prélèvements sont réalisés à des fins de contrôle. De plus, toutes les unités industrielles disposent de laboratoires pour l’autocontrôle. Nous disposons même de boulangeries pilotes pour faire des essais de panification avant de livrer. L’objectif étant de maintenir les standards de qualité. En effet, le secteur affiche une surcapacité qui dépasse de deux fois la demande. Dans un tel contexte, toute négligence sur la qualité se paye cash. Les opérateurs qui ne répondent pas aux exigences de qualité sont évidemment écartés. Nous avons une surcapacité au niveau du secteur».

Le dirigeant rappelle que le secteur est moderne et investit pour le développement de son outil industriel et productif, qui par ailleurs est cité en exemple. Pour étayer ses propos, celui-ci souligne que la fédération dispose d’un centre d’étude et recherche en industrie céréalière. «Ce centre, qui a été créé en 1994, est doté d’une des plus grandes écoles en Afrique, et la première sur le continent spécialisée dans la formation de techniciens en meunerie». À ce jour, les lauréats de cet établissement atteignent plus de 600 techniciens.

Céréaliculture. Les voyants sont au vert

Les perspectives sont positives pour la filière céréalière. Pour l’actuelle campagne, la tutelle table sur une amélioration de la production, booster par les récentes pluies. Ainsi, donc, après deux années de sécheresse consécutives ayant fortement impacté les rendements de céréales, la campagne agricole 2020/2021 s’annonce prometteuse, avec notamment l’espoir d’une bonne récolte céréalière. D’ailleurs, à fin janvier 2021, la superficie semée en céréales s’est élevée à 4,2 millions d’hectares. Cette superficie est constituée à 44% de blé tendre, 34% d’orge et 22% de blé dur. Concernant les cultures céréalières mises en place, elles se développent probablement dans de bonnes conditions et leur évolution pendant les stades futurs dépendra des précipitations des semaines à venir et des entretiens apportés par les agriculteurs. S’agissant des cultures fourragères, elles sont développées sur quelques 513.000 hectares dont 35% en irrigué. Les principales cultures fourragères cultivées sont l’orge fourragère, le bersim, l’avoine, la luzerne et la féverole et les mélanges fourragers. Les légumineuses occupent, quant à elle, environ 168.000 hectares, dont 6% en irrigué. Par ailleurs, la production de céréales pourrait largement dépasser les 32 millions de quintaux atteints l’année dernière, selon les prévisions du ministère de l’Agriculture.

Modeste Kouamé / Les Inspirations Éco


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