Provinces du Sud. Il y a 43 ans, le dernier soldat étranger s’en retournait
Jeudi 27 février, le Maroc célèbre à la fois le 61ème anniversaire de la bataille de Dcheira, coïncidant avec le 43ème anniversaire du départ du dernier soldat étranger des Provinces du Sud.
En 1958, dans la localité éponyme, à 25 km à l’est de Laâyoune, les membres de la résistance et de l’armée de libération ont mené la bataille de Dcheira contre l’armée espagnole, lourdement équipée en armements et en moyens logistiques.
Lancé dans une vaste opération de ratissage contre la résistance marocaine, l’état-major espagnol, disposant d’une armée nombreuse et d’un armement moderne, n’avait, à aucun moment, imaginé que ses troupes allaient être humiliées par une telle défaite face à des résistants aux effectifs réduits et légèrement armés, mais décidés à lutter avec abnégation pour la défense de l’unité du pays.
Cette victoire a ainsi marqué le début d’une série de victoires contre les forces coloniales dans le Sahara marocain, en l’occurrence celles de « Rghiwa », « Lamsid », « Oum Lâacher » et « Mergala ».
En concomitance, le Maroc menait un combat politique pour parachever son unité nationale et déployait une action diplomatique intense au niveau des instances internationales. En effet, le roi Mohammed V n’avait cessé de réclamer le droit du Royaume à libérer son Sahara, notamment dans son célèbre discours prononcé le 25 février 1958 à M’Hamid Al Ghizlane où le défunt Souverain avait été accueilli par les délégations et les représentants des tribus sahraouies qui ont afflué de partout pour renouveler leur allégeance au Roi et réaffirmer leur engagement à défendre l’intégrité territoriale du Royaume.
Ces acquis ont conduit en 1958 à la récupération de Tarfaya, de Sidi Ifni en 1969 et au recouvrement des provinces du Sud à la faveur de la Glorieuse Marche Verte, couronnée par le départ du dernier soldat espagnol le 28 février 1976.
Pour se remémorer cet événement marquant de l’Histoire du Maroc, le Haut-commissariat aux anciens résistants et membres de l’armée de libération organise des meetings à Laâyoune (28 février), à Smara (1er mars) et à Boujdour (2 mars), avec au programme notamment l’ouverture d’un espace de la mémoire historique de la résistance et de la libération dans la commune de Dcheira.