Programme de développement urbain : Agadir aura son institut des beaux-arts
Après l’École nationale d’architecture (ENA), la capitale du Souss sera bientôt dotée d’un institut des beaux-arts. Le futur établissement, qui verra le jour d’ici 9 mois, élira domicile au quartier Dakhla, plus précisément au sein du complexe culturel Jamal Dorra.
Les travaux d’aménagement du futur institut des beaux-arts d’Agadir nécessiteront près de 13 MDH, selon l’estimation du coût des prestations établie par la société de développement local Agadir Souss-Massa Aménagement qui est en est le maître d’ouvrage.
Les travaux proprement dits s’étaleront sur neuf mois, y compris le délai de préparation et d’installation du chantier. C’est une partie du complexe culturel Jamal Dorra, dans le quartier Dakhla, qui abritera les locaux du futur établissement. La structure a déjà été inspectée en juillet 2022, par Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication.
L’institut ouvrira ses portes dès octobre 2023, après le concours d’accès des candidats. Pour rappel, le ministère de tutelle compte étendre le réseau des écoles des beaux-arts aux villes d’Oujda, Rabat et Marrakech. L’école d’Agadir sera spécialisée, entre autres, dans le dessin numérique et le design de jeux vidéo.
Agadir s’offre un musée d’art
Parallèlement, le musée municipal d’Agadir a été transformé et restauré pour devenir «Agadir Musée d’Art» (AMA). Cet espace culturel a été inauguré le 27 avril dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de développement urbain de la ville (2020-2024).
De ce fait, le musée passe dans le giron de la Fondation nationale des musées (FNM). L’offre muséale de la ville, enrichie par le musée du patrimoine amazigh (qui sera érigé derrière le Mur du souvenir dans l’aire de sauvegarde principale du centre-ville d’Agadir) et la Maison des arts – en cours de réalisation par l’Agence régionale d’exécution des projets (AREP) du Souss-Massa dans la même zone -, sera consolidée à travers d’autres projets culturels prévus dans le cadre du PDU.
Parmi eux, le futur Musée de la reconstruction et de la mémoire d’Agadir qui permettra aussi de préserver la mémoire collective de la ville.
Le choix du lieu abritant ce musée s’est porté sur l’ancien siège de Bank Al-Maghrib, un bâtiment datant de 1950 et conçu par l’architecte François Louis Lemarié (1902-1996). Après avoir abrité les services de la Banque centrale par le passé, il embrassera sa nouvelle vocation muséale à l’issue des travaux de réhabilitation en cours.
L’offre culturelle enrichie
Parmi les projets muséaux très attendus figure aussi le musée de Timitar («signes» en langue amazighe). Doté d’une architecture distinguée et particulièrement moderne, l’établissement sera situé au cœur de la zone touristique d’Agadir.
La construction du musée Timitar donnera une impulsion à cette zone et à son offre culturelle. En parallèle, le réseau de lecture publique devrait couvrir les différents quartiers de la ville, à travers 23 points prévus dans le cadre de la promotion des activités culturelles. À cela s’ajoute la réalisation d’une médiathèque et du Centre de ressources documentaires & numériques jouxtant le futur parc Al Inbiâat.
Cette zone abritera aussi le futur Grand théâtre, d’une capacité de 1.000 places sur 2 hectares. Autre chantier important, celui de la réhabilitation du Théâtre de verdure, notamment la mise en valeur de sa façade. Plus loin, il est prévu aussi la construction d’un espace culturel et gastronomique dans la coupole de l’ancien marché de gros, à proximité du conservatoire municipal de musique.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO
