Maroc

Presse nationale : les axes prioritaires de l’ANME présentés à Mehdi Bensaid

Suite à la réélection de Driss Chahtane à la tête de l’Association nationale des médias et des éditeurs (ANME), suivie de la désignation des membres du nouveau bureau exécutif, le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication a tenu une réunion, vendredi 7 octobre à Rabat, avec la nouvelle équipe de l’ANME pour préparer la feuille de route du secteur. 

Le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a tenu, vendredi 7 octobre à Rabat, une réunion avec les nouveaux membres du bureau exécutif de l’Association nationale des médias et des éditeurs (ANME).

À cette occasion, Bensaid a félicité les représentants de l’association la plus représentative du secteur pour la réussite de leur dernière assemblée générale en qualifiant le partenariat entre la tutelle et l’ANME de «durable» du fait que l’association est considérée comme un partenaire-clé et incontournable dans le développement du secteur de la presse marocaine.

Lors de cette rencontre, le ministre a lancé un appel pour approfondir la réflexion collective permettant de mettre en place de nouvelles politiques structurelles susceptibles de rétablir la valeur suprême et le rôle social de la presse marocaine. Il a également souligné que la question de l’accompagnement des investisseurs devait être abordée selon une nouvelle approche axée sur l’investissement dans les entreprises de médias pour les amener à suivre le rythme des changements qui se produisent dans le domaine à l’échelle internationale.

Cette rencontre a été l’occasion d’échanger sur un ensemble de questions liées à la scène médiatique marocaine, tant nationale que régionale, et d’étudier les projets de loi proposés pour l’élaboration d’une feuille de route destinée à accompagner les institutions et entreprises médiatiques afin de les promouvoir et les structurer.

Les priorités de l’ANME
Contacté par Les Inspirations Éco, Driss Chahtane, président de l’ANME a expliqué que l’association s’est fixée plusieurs priorités dont, principalement, l’engagement dans les projets de loi en relation avec le secteur de la presse. Elle compte également en finir avec le système de mise en conformité des sites électroniques.

Pour Chahtane, «cette démarche a donné naissance à un amalgame caractérisé par le non-respect du code de déontologie». L’association propose également de remplacer le recours aux subventions de l’État par une nouvelle approche basée sur l’accompagnement via l’investissement, ce qui permettra de renforcer la situation financière des entreprises professionnelles. «Nous devons nous pencher sur la création d’un modèle d’entreprise de presse créatrice de valeur et compétitive à la fois à l’échelle nationale et internationale», précise-t-il. Et d’ajouter : «il faut également passer du concept de supports et sites électroniques à celui d’entreprise de presse». «Concernant le volet lié au renforcement des capacités des ressources humaines, nous menons un projet avec le Syndicat national de la presse marocaine de «Convention collective», qui intégrera la question du salaire minimum des journalistes. Lequel devrait correspondre à un «Net» mensuel minimum de 7.500 DH. Malheureusement, on constate aujourd’hui l’existence de grandes entreprises de presse qui versent encore des salaires de 3.000 à 4.000 DH à leurs journalistes, alors que leurs dirigeants sont «cousus d’or», souligne-t-il. Pour commencer, les deux parties se sont mises d’accord sur de nombreux axes dont la tenue d’une réunion d’étude au Parlement sur la situation de l’entreprise médiatique.

L’objectif étant de discuter des moyens susceptibles de renforcer les compétences professionnelles et de mettre en place les conditions nécessaires pour faciliter l’intégration de ces entreprises dans le rythme des réformes politiques et institutionnelles menées par le Royaume. Ce sera également l’occasion de discuter, en collaboration avec le Conseil national de la presse, des propositions relatives au Code de la presse et de l’édition. En marge de cette rencontre, le ministère s’est engagé à soutenir l’investissement dans le secteur de la presse et de l’édition aux niveaux national et régional, et à promouvoir et renforcer la presse marocaine, dans toutes les langues, en vue de lui permettre de gagner en influence à l’international.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO


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