Pêche au poulpe. L’échéance électorale avance l’arrêt biologique
Les principaux ports du Royaume se mobilisent pour l’arrêt biologique au titre de la saison estivale du poulpe. La date de fermeture a été avancée au 5 septembre au lieu du 15, prévu initialement, en raison du prochain scrutin électoral.
Prévue initialement pour le 15 septembre prochain, la date d’arrêt de la pêche au poulpe, au titre de la saison estivale, a été avancée de 10 jours.
Compte tenu de la coïncidence de ce jour avec le scrutin électoral du 8 septembre, le Département de la Pêche maritime a fixé le dimanche 5 septembre prochain comme date de clôture de la saison estivale de la pêche au poulpe.
Cette révision vise à permettre aux marins et officiers de la pêche hauturière de participer aux élections législatives, communales et régionales. Ceci fait suite à une lettre de la Fédération nationale des pêches maritimes au Maroc, affiliée à l’UMT, dans laquelle elle demande de faciliter la participation des marins et officiers de la pêche hauturière (céphalopodiers) aux prochaines élections.
De ce fait, les principaux ports du royaume, notamment celui d’Agadir qui accueille la plus grande flotte de pêche, se mobilisent actuellement pour la période d’arrêt biologique de la pêche au poulpe, tant sur le plan de l’accostage des bateaux à l’ancien port de pêche d’Agadir que sur celui du déchargement des captures.
Saison estivale : 13.000 t pour les trois segments
Il va sans dire qu’en vertu de la décision ministérielle n° 04/21 du 15 juin 2021 fixant les conditions de reprise de cette activité entre Sidi L’Ghazi (Boujdour) et Cap Blanc (Lagouira), le quota global de poulpe pour la période précitée est de l’ordre de 13.000 tonnes.
À la base de cette décision ministérielle, ce quota, non révisable, est réparti sur les trois segments concernés par cette activité, à savoir la pêche hauturière, côtière et artisanale, conformément au mode de répartition établi par le plan d’aménagement du 12 avril 2004.
Dans le détail, pour le segment hauturier, il s’agit d’un quota de 8.190 tonnes alors que les quote-parts du segment côtier (150 navires au maximum) et artisanal de Dakhla sont respectivement fixés à 1.430 et 3.380 tonnes.
En dehors de cette quantité, un autre quota révisable de 1.000 tonnes a été accordé à la sous-unité 1 (Aftissat, Boujdour centre et Sidi L’Ghazi) au titre de cette saison estivale de pêche.
Pour le segment artisanal, les débarquements arrêtés, dimanche 29 août 2021, au niveau des différentes halles aux poissons à Dakhla, ont atteint plus de 3.140 tonnes, soit plus de 93% du quota fixé par la décision ministérielle 04/21 du 15 juin 2021 fixant les conditions de reprise de cette activité (3380 tonnes).
Une saison marquée par des conditions climatiques défavorables
Par ailleurs, le prix minimum de commercialisation du poulpe dans les quatre villages de pêche artisanale de la zone sud (Lassarga, Labouirda, Ntirifet et Imoutlane) a été fixé à 98 DH/kg.
Il ne s’agit là que d’une moyenne, puisque les tarifs varient en fonction de chaque marché ou site de commercialisation. Au total, 3.083 barques opèrent dans les quatre villages de pêcheurs précités, dont 1.169 à Lassarga, 746 à Labouirda, 884 à Ntirift et 284 à Imoutlane.
Au cours de cette saison de pêche, marquée par plusieurs arrêts, en raison des conditions climatiques défavorables, le taux autorisé pour la capture du poulpe de taille T8 est fixé à 7%.
S’agissant des autres espèces de poisson et de céphalopodes (calmar et seiche), un seuil de tolérance de 3% est admis pour la pêche des juvéniles.
À l’instar de la décision ayant fixé les conditions de la reprise de l’activité de la pêche au poulpe pour la saison estivale, les dispositions générales interdisent l’utilisation du chalut de fond à grande ouverture verticale «GOV», dont la taille des éléments constitutifs du bourrelet, en l’occurrence les rondelles de caoutchouc, dépassent 160 mm.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO