Mohamed Zaoudi : “La qualité pédagogique est notre priorité” (Enseignement 5/8)
Entretien avec Mohamed Zaoudi. Directeur général de l’Institut supérieur du génie appliqué (IGA)
L’Institut supérieur du génie appliqué (IGA) s’est fortement mobilisé pour assurer la continuité pédagogique en période de confinement. De plus l’école a fortement investi dans l’e-learning devenu un impératif dans la formation.
Comment l’IGA a-t-il encouragé l’innovation des jeunes dans le cadre de la mobilisation contre la propagation du nouveau coronavirus ?
Toutes ces idées et innovations sont le résultat d’une bonne base acquise durant leurs formations, il s’agit du fruit d’un travail régulier, grâce à une pédagogie innovante et pratique, mais surtout aux grands talents de nos jeunes qui se sont mobilisés et ont participé d’une façon très positive durant cette pandémie.
Toujours en relation avec le contexte inédit de la pandémie de la Covid-19, comment votre institution s’est-elle adaptée en matière d’enseignement à distance ?
Avec l’explosion inattendue de cette triste pandémie, il s’agissait bien évidemment d’une toute première expérience pour l’ensemble des étudiants mais aussi pour une grande majorité des autres parties prenantes. Une situation difficile mais qui a permis en même temps aux différents acteurs de s’initier au monde de l’e-learning. Chez nous à l’IGA, nous comptons sur un grand nombre de professeurs permanents, ce qui nous a permis de garantir à nos étudiants la même qualité de formation, grâce à une méthodologie bien définie et une rigueur dans le suivi des étudiants et professeurs, nous avons pu satisfaire les attentes des étudiants par le respect total des quotas horaires et objectifs. Nous avons aussi instauré des cours de soutien supplémentaires à distance et en présentiel afin de combler des éventuelles lacunes. À noter aussi que durant la prochaine rentrée des cours, des mises à niveau seront programmées avant d’entamer le nouveau programme.
Pouvez-vous dire si cette expérience est réussie ?
Grâce aux nombreux retours positifs de nos étudiants et parents, nous pouvons confirmer le bon choix et la réussite de la méthode. Ceci dit, nous continuons à améliorer nos procédures par la formation continue de nos professeurs, la mise en place des outils et plateformes dédiées.
Peut-on donc dire que des leçons positives sont aussi à tirer de cette expérience, quelles sont-elles ?
La toute première leçon à retenir par nous tous, abstraction faite de notre secteur d’activité, est que nous vivons actuellement dans un écosystème au sein duquel l’innovation et le changement représente un challenge quotidien. Autrement dit, il faut que l’ensemble des parties prenantes soit prêt à faire face à ce genre de défis à travers l’investissement dans les nouvelles technologies mais aussi dans les ressources de qualité.
Comment, selon vous, peut-on capitaliser sur cette expérience pour l’avenir ?
Comme déjà mentionné précédemment, cette triste pandémie a offert quand même l’opportunité aux écoles de découvrir l’importance d’investir dans des solutions e-learning afin de pouvoir répondre avec satisfaction d’un côté, aux contraintes causées par cette crise sanitaire, mais aussi pour se projeter dans des projets d’avenir par l’enrichissement de leurs offres de formation en proposant des formations à distance (e-learning) ou hybrides permettant ainsi de satisfaire un autre type de besoins en termes de formation. Mettre en place une telle formation passe par la prise en compte de certaines dispositions pour le bon fonctionnement de ce type de projet. En plus de leurs expériences pédagogiques, les écoles doivent penser à investir dans d’autres volets, à savoir les volets logiciel (choix d’une bonne plateforme e-learning de référence s’impose), matériel (afin de pouvoir exploiter toutes les fonctionnalités offertes par ce genre de solution, les écoles doivent se munir d’un matériel informatique sophistiqué avec tous les accessoires nécessaires), et formation (formation du corps enseignant est un autre point extrêmement important et qui est souvent sous-estimé). Une formation préalable s’impose afin de permettre à chaque enseignant d’assurer une formation de haut niveau et répondre ainsi aux attentes des apprenants.
Travaux pratiques, le dilemme résolu
Pour les écoles d’ingénierie telles que l’IGA, une contrainte de taille s’est profilée avec l’arrivée de la crise sanitaire. Il s’agit en effet de la contrainte de déployer les séances de travaux pratiques à distance. L’école a réussi dans ce sens à mettre en place un dispositif permettant aux étudiants de faire ces séances importantes pour leur cursus pédagogique. Ainsi l’IGA s’est adaptée, à travers des logiciels de simulation et par des projets de réalisation, où les étudiants ont pu appliquer les notions acquises durant cette période. Ces différents outils seront également déployés pour cette nouvelle année universitaire.
Sanae Raqui / Les Inspirations éco Docs