Maroc

Maroc: seule la pluie pourrait remonter le moral des agriculteurs

Entre la Covid-19, la succession des années de sécheresse et la crise hydrique, la campagne agricole 2020-2021 se présente mal. Décryptage.

Yassine Saber / Les Inspirations Éco

C’est la triple peine pour les agriculteurs durant cette campagne agricole. Confrontés aux effets de la crise sanitaire liée à la Covid-19, ils doivent aussi faire face à deux années de sécheresse successives – à moduler en fonction des bassins de production – et à la crise hydrique qui menace la résilience du secteur, surtout l’agriculture irriguée. Pour les terres bour, la campagne céréalière au titre de l’année 2019-2020 s’est soldée, selon le ministère de l’Agriculture, par une production pour les trois principales céréales (blé tendre, blé dur et l’orge) de 32 millions de quintaux (Mqx). Il s’agit respectivement d’une baisse de 39% et 57 % par rapport à la campagne précédente (52 Mqx) et en comparaison avec une année moyenne sous le Plan Maroc Vert (75 Mqx).

Qu’en est-il cette année ? De l’avis de Mohamed Alamouri, président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (COMADER), «l’environnement dans lequel cette campagne démarre est très difficile, vu le contexte de pandémie et la problématique de l’eau dans certains bassins de production». Les barrages affichent aussi des chiffres inquiétants. Selon la situation journalière des principaux barrages du royaume, arrêtée le 14 octobre 2020, le taux de remplissage est à peine de 37% contre 46% durant la même période de l’année 2019. Une situation qui exerce une pression sur l’eau d’irrigation mobilisée à partir des barrages dans les périmètres irrigués, en plus de la baisse des niveaux de la nappe phréatique.

Résultat, en dehors des bassins de Loukkos, Sebou, Bouregrag-Chaouia, qui sont respectivement remplis à hauteur de 60,9; 53,52 et 55,39%, les autres bassins affichent des déficits chroniques. Les déficits des retenues les plus inquiétants sont enregistrés au niveau de la région du Souss-Massa, à hauteur de 11,85%, Oum Er Rbia à hauteur de 15,77% et Guir Ziz Rheris à Errachidia à hauteur de 19,04%. Ces bassins sont suivis par les périmètres de Moulouya à hauteur de 28,96%, Tensift avec un taux égal à 31,05% et Drâa-Oued Noun rempli à hauteur de 30,86%.

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