Maroc

Made in Morocco. Une banque de projets pour substituer les importations

Comment peut-on substituer les importations ? Le ministère de l’Industrie a trouvé la réponse: en créant une banque de projets, qui permet aux opérateurs nationaux de se développer dans l’industrie et créer des emplois. Détails.

La date du 11 novembre dernier a marqué la concrétisation de la nouvelle démarche de l’Etat pour promouvoir le produit local. Ce jour-là, lors d’une cérémonie tenue au siège du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique et sous la présidence de Moulay Hafid Elalamy, 17 conventions d’investissement ont été signées. Celles-ci portent sur un montant global de 857 MDH et serviront à stimuler l’entrepreneuriat industriel national, suivant les orientations du plan de substitution des importations par la production locale. Cette stratégie nouvelle ciblant des secteurs clés représente une enveloppe de 34 MMDH. Elle vise en effet à renforcer le tissu économique national, sachant qu’une part de la production pourrait être destinée à l’export. Les 17 conventions signées, dans le cadre de la première fournée de la Banque de projets, matérialisent donc l’un des volets de la stratégie de relance industrielle post-Covid-19. À ce titre, le ministère de l’Industrie a mis en place «la war-room», une cellule chargée d’accompagner les porteurs de projets. Cette cellule a été contactée par 413 porteurs de projets dont elle a retenu 143 représentant un potentiel de substitution de 10,2 MMDH, soit un tiers de l’objectif que s’assigne le ministère d’ici fin 2021: atteindre 500 projets permettant au Maroc de substituer l’import à hauteur de 34 MMDH. La promotion du Made In Morocco est donc sur la bonne voie. «Les opportunités qu’offre la Banque de projets se transforment, aujourd’hui, en projets créateurs d’emplois et de valeur ajoutée», avait déclaré à cette occasion Moulay Hafid Elalamy. Il a, par ailleurs, souligné que ces projets «sont d’une grande qualité, ils renforcent le tissu industriel marocain en créant des métiers au service du marché local et de l’export». Il est donc important de noter que, face à la crise sanitaire, les industriels marocains ont affiché et démontré leur capacité de production des équipements et produits répondant aux normes internationales.

Les opérateurs nationaux ont donc mis les bouchées doubles, pour répondre à la fois à la demande nationale et aux marchés à l’export. Ceci ne peut que démontrer que le Maroc regorge de compétences et de moyens humains qui peuvent se surpasser en temps de crise. Alors pourquoi ne pas le faire en temps normal et ainsi contribuer à la baisse des importations qui pèsent sur la balance commerciale de notre pays. Dans un autre cadre cette fois, celui d’une web-conférence co-organisée par le ministère et le groupe Attijariwafa bank, Elalamy, assurait : «Nous avons 183 MMDH que nous importons annuellement, et notre espoir est de pouvoir substituer une partie de ces importations avec une meilleure qualité et à moindre coût». Pour lui, la Banque de projets, permet de substituer 34 MMDH de ce que le Maroc importe annuellement, avec un potentiel de création d’emplois entre 50.000 et 100.000 postes.

Plusieurs secteurs concernés
Notons que sur les 17 conventions signées en novembre dernier, 8 l’ont été dans le secteur agroalimentaire pour la réalisation de projets d’investissement d’un montant de 620 MDH qui permettront la création de 1.630 nouveaux emplois et la génération d’un chiffre d’affaires additionnel de plus de 914 MDH à l’horizon de 2023. Ces projets concernent la réalisation d’unités industrielles de productions agroalimentaires, notamment dans le secteur de la pêche, l’industrie laitière, la confiserie-biscuiterie-chocolaterie et dans la transformation d’agrumes, de fruits et légumes. Pour ce qui est du secteur du textile et cuir, 4 MOU (Memorandum of Understanding) et 2 conventions d’un montant d’investissement de près de 220 MDH ont été signés. Ces derniers vont permettre la réalisation d’unités de fabrication de produits divers, dont le tissu d’habillement et géotextile, les produits de nettoyage à base du non-tissé et le fil à coudre, ces projets permettront la création de 1.350 nouveaux emplois et la génération d’un chiffre d’affaires de plus de 354,944 MDH. En ce qui concerne les trois autres conventions, elles ont été signées dans les secteurs industriels de la plasturgie, de l’emballage et plasticulture et de l’électrique et électronique. D’un montant de 17 MDH, elles portent sur la création d’une unité de fabrication de câbles électriques domestiques, raccords en laiton et robinetterie, ainsi que sur la production de bouchons en plastique, de tuyaux et tubes en polyéthylène et de produits d’emballage en PVC. Ces projets devront générer 99 nouveaux postes et un chiffre d’affaires additionnel de plus
de 92 MDH.


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