Maroc

L’Oriental toujours connecté aux régions et à l’international

La mise en œuvre d’infrastructures routières, autoroutières, aériennes et portuaires a trouvé sa justification dans une nouvelle logique de développement. Elle est basée sur un processus d’intégration Nord-Sud au premier rang duquel se trouvent le Port Nador West Med, les aéroports d’Oujda-Angad et Nador-Al Aroui, en plus des liaisons routières et ferroviaires reliant la région au reste du Maroc.

Infranchissable depuis 1994, la fermeture de la frontière terrestre entre l’Algérie et le Maroc n’est pas une fatalité en soi. Au contraire, pour l’Oriental, cette situation a été un facteur déterminant afin de faire de cette contrainte une opportunité. Grâce à l’initiative royale de développement ainsi qu’aux différents projets qui ont suivi, la mise en œuvre d’infrastructures routières, autoroutières, aériennes et portuaires a trouvé sa justification dans le cadre d’une nouvelle logique de développement. Elle basée sur un processus d’intégration Nord-Sud, au premier rang duquel se trouve le Port Nador West Med, avec l’ouverture d’un portail méditerranéen au profit de la région au lieu d’une dépendance Est-Ouest aux frontières. Il s’agit aussi de la modernisation des deux aéroports de la région à travers de nouveaux terminaux et du renforcement de la connexion régionale à travers des liaisons routières et ferroviaires reliant l’Oriental au reste du pays. Aujourd’hui, pour réaffirmer cette position de choix stratégique, l’Oriental continue sur sa lancée stratégique en rompant avec cette image de région isolée.

SRAT : trois axes routiers de développement
Dans le cadre de son Schéma régional d’aménagement du territoire (SRAT), à l’horizon 2045, stipulé par l’article 143 de la Constitution et la loi organique n°111-14 relative à la Région, l’Oriental a déjà mis un pied dans le futur en donnant toute la priorité aux infrastructures et connectivités. A cet égard, force est de constater que le SRAT et son Programme d’action régional intégré (PARI) ont priorisé trois axes de développement, à commencer par le renforcement des routes interrégionales, en l’occurrence avec les territoires de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Fès-Meknès et Drâa-Tafilalt. Il s’agit aussi de la consolidation de ses liaisons intra régionales (à l’intérieur de la région) entre le nord du territoire, marqué par sa concentration urbaine, et le sud, essentiellement vers les axes de Figuig-Bouarfa et Talsint-Bouanane. A cela s’ajoute la réalisation de routes intérieures, entre autres, au niveau de la zone frontalière allant d’Oujda à Figuig. Autre priorité ardemment attendue : la connexion de la plateforme industrialo-portuaire de Nador West Med à son environnement immédiat. Il s’agit de la liaison ferroviaire reliant ce complexe à la ligne Nador-Taourit, en plus de la liaison autoroutière Guercif-Nador. Par ailleurs, plusieurs autres infrastructures de connectivité ont été déjà réalisées pour relier cette plateforme au reste du pays, notamment l’autoroute Fès-Oujda, outre l’élargissement de la route Oujda-Figuig.

L’Oriental réduit ses temps de trajet et ses coûts logistiques
Au-delà de la réduction du temps de trajet, à environ 6 heures, cette autoroute interrégionale permettra une plus grande intégration du centre de l’Oriental. Le constat est le même pour le dédoublement de la route Oujda-Nador sur 141 km, en plus de la rocade méditerranéenne qui va de Tanger à Saïdia, sur 550 km. Quant au réseau ferroviaire, notamment la ligne Taourirt-Nador, elle a créé une rupture dans l’organisation des flux logistiques et place Nador comme plaque tournante (Nador West Med) pour desservir aussi Fès et sa région. Au terme de ces projets, l’Oriental se trouve relié au réseau routier, maritime et ferroviaire. Oujda, le chef-lieu de la région, a été récemment doté, depuis novembre 2018, d’une nouvelle gare ferroviaire, dans le cadre du projet urbain «Urba pôle». Cette gare a permis l’amélioration des conditions d’accueil et de confort des voyageurs, qui devront dépasser 1 million de passagers par an. La proximité géographique de l’Oriental avec l’Europe est également prise en compte à travers le volet aérien.

Deux aéroports relient la région à l’extérieur
Il s’agit de l’aéroport d’Oujda-Angad, qui a bénéficié d’un programme de développement, avec la réalisation d’un nouveau terminal qui a permis à sa capacité de passer à 3 millions de passagers par an. Situé à 8 km au nord d’Oujda, cet aéroport s’étend sur une superficie de 540 ha. Il relie la ville à l’ensemble de la région, aux autres aéroports du royaume, ainsi qu’à plusieurs métropoles européennes. Le nombre de passagers ayant transité par cet aéroport s’élève à 701.913 voyageurs en 2019 contre 675.990 et 635.746, respectivement, en 2018 et 2017. L’Oriental dispose aussi d’un second aéroport, celui de Nador-Al Aroui, situé à 25 km de la ville de Nador. Le plan de modernisation de cette enceinte lui a permis de se doter également d’un nouveau terminal mis en service en juillet 2021. D’une superficie de 20.000 m², il dispose d’une capacité d’accueil quatre fois supérieure à celle de l’ancien terminal, et permet de recevoir jusqu’à 2 millions de voyageurs par an.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO Docs



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